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Rosemary's Baby (Roman Polanski, 1968) Publié le Dimanche 1 Mars 2009 à 08:09:11

Rosemary's

Rosemary's Baby
de
Roman Polanski


Synopsis : Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d'Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s'en inquiète...



Rosemary's Baby
est un immense film (je n'ose employer le mot de chef d'œuvre) dans lequel Roman Polanski nous donne une idée très précise de tout son talent et de son style. Au sommet de son art, il livre une adaptation intelligente et tout à fait personnelle d'un roman de Ira Levin mêlant des thèmes qu'il abordera avec une subtilité, une réussite et un non-conformisme rénovateurs. En s'attaquant à un genre (ou plutôt un sous-genre) relativement mal traité au cinéma (hormis quelques rares films), celui du film d'épouvante autour du satanisme et de la sorcellerie, on était en mesure d'attendre quelque chose de différent et de plus recherché de la part de Polanski. Autant dire qu'il ne déçoit pas en transcendant les clichés souvent grotesques et grossiers du genre pour proposer une vision recherchée et inventive qui renouvelle véritablement le genre si ce n'est ne le redéfinit.
Mais si Rosemary's Baby est aussi génial c'est parce qu'il va bien au-delà de la simple histoire de satanisme et de sorcellerie. On peut même dire que là n'est pas le plus important. La force du film réside dans sa capacité à maintenir un sentiment de doute, un malaise permanent et une ambiance pesante et angoissante que le spectateur ressent profondément. Pour cela, Polanski distille très habilement au fur et à mesure du film des signes et des indices inquiétants très flous oscillant entre illusion et réalité, entre le surnaturel et le concret. Le spectateur ne connait jamais la vérité, si ce n'est à la fin (qui semble suffisamment lever le doute), lors d'un climax d'une intensité rare véritablement marquant après tant d'incertitudes.
La mise en scène de Polanski participe plus que jamais à l'installation de l'ambiance et à la crédibilité de la situation. Les quelques effets de styles inventifs tranchent d'autant plus que les mouvements de caméra s'effectuent en toute simplicité avec une maîtrise parfaite. Le rythme particulièrement lent en devient oppressant, presque dérangeant mais tient le spectateur en éveil grâce à son côté fascinant et captivant et par sa tension toujours palpable. Les acteurs sont extrêmement bons, particulièrement Mia Farrow sur qui repose le film et qui interprète avec beaucoup de talent un rôle pas évident, alliant subtilement paranoïa, incompréhension et peur. Le travail sur son physique, notamment au niveau du maquillage, est particulièrement convaincant.
Probablement le meilleur film traitant du satanisme et de la sorcellerie tout en proposant tellement plus que cela.

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Titre
: Rosemary's Baby
Titre original : Rosemary's Baby
Réalisateur : Roman Polanski
Scénario : Roman Polanski d'après le roman de Ira Levin
Photographie : William A. Fraker
Musique : Krzysztof Komeda
Format : Couleur
Genre : Horreur, Thriller
Durée : 136 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1968
Distribution : Mia Farrow, John Cassavetes, Ruth Gordon, Sidney Blackmer, Maurice Evans
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Publié le Lundi 2 Mars 2009 à 07:57:16

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8 ½ de
Federico Fellini



Synopsis : Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de fantasmes.


8 ½
est une expérience sensorielle unique, rare et merveilleuse. Un film comme aucun autre, dense, riche, qu'une seule vision ne suffit pas à appréhender tant il foisonne d'idées, de thèmes et de personnages. Federico Fellini délivre un poème psychédélique délirant sur la création artistique et le métier de réalisateur, capturant ses angoisses, ses pensées et ses fantasmes. Le cinéaste et son incessante quête de l'inspiration sont au cœur du film, mais c'est aussi plus largement un message d'amour au monde du septième art, du producteur aux assistants en passant par le scénariste et surtout sans oublier les acteurs, plus particulièrement les actrices, véritables obsessions de Fellini et à qui il offre un magnifique éloge au travers de ce film.
Fellini réalise un film dans le film, qui finalement détone des autres par son originalité et ses partis pris audacieux. 8 ½ est un véritable maelström visuel alliant à la fois une mise en scène virtuose, déchaînée et innovante et des dialogues d'une débit et d'un dynamisme inégalés. Fellini frôle constamment la saturation, mais maintien un voile fascinant autour de son film que le spectateur ne peut qu'admirer. Il y a tout dans 8 ½, tellement d'idées génialement mises en scène (que dire des travelling hallucinants, du jeu sur la profondeur des champs…), tellement de thèmes abordés au travers d'une phrase ou d'une hallucination, tellement de beauté et de maestria dans le jeu des acteurs (Marcello Mastroianni est éblouissant, charismatique, à la fois fort et faible devant ce défilé d'actrices, toutes plus belles et sensuelles les unes que les autres), tellement de beauté encore, de contrastes et de puissance dans un noir et blanc absolument sublime, tellement de légèreté et de subtilité dans la musique, tellement de caractère et de personnalité, enfin, dans tout le film.
8 ½ est un chef d'œuvre, probablement la plus belle vision du cinéaste et de son rapport à la création, par un cinéaste. Ce film a inventé de nouvelles choses, a ouvert de nouvelles portes et a, sans aucun doute, inspiré de nombreux réalisateurs par la suite.

 

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Titre
: 8 ½
Titre original : Otto e mezzo
Réalisateur : Federico Fellini
Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano, Brunello Rondi
Photographie : Gianni Di Vennanzo
Musique : Nino Rota
Format : Noir et blanc
Genre : Comédie
Durée : 138 min
Pays d'origine : Italie
Date de sortie : 1963
Distribution : Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Anouk Aimée, Sandra Milo, Rossella Falk, Barbara Steele, Guido Alberti, Mario Pisu, Madelaine LeBeau

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Pale Rider (Clint Eastwood, 1985) Publié le Jeudi 5 Mars 2009 à 01:05:30

Pale

Pale Rider
de Clint Eastwood



Synopsis : Les derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par la bande de Coy LaHood, fondateur de la ville qui veut s'approprier leur concession. Au moment ou les mineurs pacifiques sont prêts a abandonner la lutte, surgit de la montagne un cavalier solitaire tout de noir vêtu. Nul ne connait son nom, son passe, ses origines. Hull Barret, oppose depuis longtemps a Coy LaHood, l'accueille sous son toit. L'homme ne va pas tarder a prouver ses qualités de tireur.


Pale Rider c'est le western dans toute sa grandeur. Un héro mystérieux, solitaire, ici fantomatique aux fortes résonances christiques (c'est un prêtre en plus d'être la représentation symbolique d'un des cavaliers de l'apocalypse) et surtout tireur (et tueur) invétéré, s'attache à défendre une petite communauté de chercheurs d'or de Californie face au méchant et peu scrupuleux LaHood accompagné de ses sbires qui veulent leur voler leur terre. Bref, la lutte du fort contre le faible dans laquelle s'immisce un Clint Eastwood charismatique, demi dieu que l'on ne sait véritablement réel. Si le scénario est cousu de fil blanc (on ne lui demande pas non plus d'être original, même si quelque fois plus de subtilités ne feraient pas de mal), l'intérêt réside dans la manière dont il est traité. Et Clint Eastwood est probablement l'un des réalisateurs qui connait et comprend le mieux le genre. La mise en scène et l'évolution de l'intrigue sont exemplaires, Clint alterne intelligemment et avec fluidité des moments d'action très efficaces et particulièrement jouissifs et des moments plus intimes propices à l'approfondissement des personnages et des thématiques du film. La mise en scène utilise brillamment les splendides décors naturels de la Californie mais bénéficie surtout d'une photographie absolument magnifique qui ne cesse de les valoriser tout en entretenant une ambiance particulièrement sombre que l'on ressent beaucoup lors des scènes en intérieur. Encore une fois avec Clint, les dialogues de nombreuses scènes sont assez délectables et font souvent mouche par leur humour et leur authenticité. Du côté des acteurs, Clint tient le « beau » rôle avec le naturel qu'on lui connait et ses camarades s'en sortent également très bien.
Dans Pale Rider, Clint maîtrise talentueusement les codes du genre, son introduction est très belle, ses personnages convaincants et sa confrontation finale, même si l'on a déjà fait mieux, tient parfaitement la route, tout en possédant une richesse visuelle et thématique lui conférant une dimension plus ambitieuse que n'importe quel autre western.

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Titre : Le Cavalier solitaire - Pale Rider
Titre original : Pale Rider
Réalisateur : Clint Eastwood
Scénario : Michael Butler
Photographie : Bruce Surtees
Musique : Lennie Niehaus
Format : Couleur
Genre : Western
Durée : min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1985
Distribution : Clint Eastwood, Michael Moriarty, Carrie Snodgress, Richard Dysart, Chris Penn

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Publié le Vendredi 6 Mars 2009 à 03:39:07

La

La vie privée de Sherlock Holmes
de Billy Wilder



Synopsis :Dans leur appartement de Baker Street, Holmes et Watson voient arriver une jeune veuve sauvée des eaux de la Tamise. Se nommant Gabrielle Valladon, cette dernière semble amnésique mais va vite retrouver la mémoire. Le fin limier et son équipier vont être entrainés dans une enquête hors du commun, où ils croiseront Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, la reine Victoria et le monstre du Loch Ness.


Billy Wilder accompagné de son scénariste attitré depuis 1957, I.A.L. Diamond, à qui l'on doit entres autres Certains l'aiment chaud et La Garçonnière, s'attaquent au mythe de Sherlock Holmes. Un personnage que le cinéma n'a pas manqué de faire passer à plusieurs reprises de la plume de Sir Arthur Conan Doyle à l'écran. Étant plutôt adepte du personnage et de ses enquêtes, tout comme du réalisateur et de ses films, c'est avec un certain plaisir et une certaine attente que j'ai découvert La vie privée de Sherlock Holmes. Il est d'ailleurs bien dommage que les studios aient charcuté les près de quatre heures initiales du film et les quatre histoires prévues par Wilder et Diamond pour n'en retenir finalement que 2 heures et deux aventures. Cela aurait sans aucun doute donné un immense film, encore plus abouti que ce que l'aperçu alléchant dont nous disposons nous laisse entrevoir. Malheureusement, il semble très improbable que cette version voie le jour.
Car Wilder démystifie adroitement la légende Sherlock Holmes en abordant les côtés relativement et volontairement ignorés du personnage sans pour autant trahir la vision qu'en avait Conan Doyle. Wilder joue subtilement et avec humour sur les ambiguïtés, les apparences et les faux semblants, comme il en a l'habitude, tout en menant une intrigue policière plutôt réussie. Holmes s'humanise, devient vulnérable comme jamais on ne l'avait vu auparavant, devient sympathique et attachant. Plus que son talent, son flegme, son intelligence ou ses exploits, ce sont ses défauts, ses faiblesses et ses échecs qui sont mis en avant mais toujours délicatement de telle façon que ces derniers passent avant tout pour des signes d'humanités. Homosexualité, misogynie, addiction, toute la vie privée de Sherlock Holmes y passe par le regard talentueux de Billy Wilder. Robert Stephens interprète d'ailleurs pas mal du tout cet Holmes « new look » et forme un duo très convaincant avec Colin Blakely, très bon Dr Watson, loin des clichés du personnage. L'intrigue est très bien menée et les nombreux détails et indices fort bien disséminés pour s'imbriquer au fur et à mesure les uns aux autres en toute logique. Elle n'est pas cependant surprenante dans son déroulement ni inattendue dans sa conclusion, mais l'on ne peut pas tout avoir.
Un film très plaisant devant lequel on passe un très bon moment à défaut de laisser un souvenir impérissable. Un film auquel il manque peut-être… 2 heures…


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Titre : La vie privée de Sherlock Holmes
Titre original : The Private Life of Sherlock Holmes
Réalisateur : Billy Wilder
Scénario : Billy Wilder et I.A.L. Diamond
Photographie : Christopher Challis
Musique : Miklós Rózsa
Format : Couleur
Genre : Policier
Durée : 125 min
Pays d'origine : Royaume-Uni
Date de sortie : 1970
Distribution : Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page, Christopher Lee

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Watchmen (Zack Snyder, 2009) Publié le Samedi 7 Mars 2009 à 06:56:14

Watchmen

Watchmen
de
Zack Snyder



Synopsis : 
Aventure à la fois complexe et mystérieuse sur plusieurs niveaux, "Watchmen - Les Gardiens" - se passe dans une Amérique alternative de 1985 où les super-héros font partie du quotidien et où l'Horloge de l'Apocalypse -symbole de la tension entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique- indique en permanence minuit moins cinq. Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué un peu à plat mais non moins déterminé, va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer tous les super-héros du passé et du présent. Alors qu'il reprend contact avec son ancienne légion de justiciers -un groupe hétéroclite de super-héros retraités, seul l'un d'entre-eux possède de véritables pouvoirs- Rorschach entrevoit un complot inquiétant et de grande envergure lié à leur passé commun et qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur. Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui veille sur ces gardiens ?


Piégé. Je n'aime pas particulièrement les films de super héros inspirés des comics américains qui foisonnent au cinéma depuis maintenant quelques temps. Mis à part Batman, dont, plus jeune, j'appréciais beaucoup la série animée qui passait sur les écrans de nos télés dans les années 90 et qui a bénéficié d'un traitement, je trouve, vraiment réussi au cinéma grâce à Tim Burton et Christopher Nolan, je n'aime pas les Spiderman, X-men et autres confrères. Pourtant, il me semblait y avoir quelque chose de différent dans Watchmen, les bandes annones m'avaient bien plu et mon plaisir coupable pour 300 m'avait fait croire que j'y retrouverais peut-être une certaine délectation ou au moins un passe-temps divertissant. Du coup j'attendais avec impatience ce film, ce qui est un peu un comble (mais je suis faible). Et forcément je suis déçu du résultat.
Pourtant on peut dire que tout commence plutôt bien. L'introduction est très inventive en dressant un parallèle astucieux entre l'histoire des Watchmen et le contexte politique qui jouera une part prépondérante dans l'intrigue. Elle s'arrête en 1985, époque de notre action, en pleine guerre froide et persuasion nucléaire. Ce qui suit est aussi pendant un moment particulièrement réussi. Le film démarre avec les caractéristiques d'un film noir (ambiance sombre et pluvieuse, meurtre et enquête d'un détective moderne, voix off) et cela rend plutôt pas mal du tout. C'est visuellement très riche et captivant, les effets spéciaux sont réussis, les personnages bénéficient d'un traitement efficace qui n'est pas trop caricatural et la musique est vraiment bien choisie. Bref, les bases semblaient solides et prometteuses pour lancer la suite. Seulement plus on avance et plus les qualités premièrement citées se désagrègent. L'intrigue perd de son intérêt et surtout se banalise comme la neige fond au soleil, tout en voulant prendre de la consistance avec des interrogations pseudo métaphysiques, et ce n'est pas la fin inhabituelle qui m'aura convaincu. On a aussi l'impression que Snyder veut en mettre plein la vue, parfois sans justification, et les effets spéciaux ne suivent pas toujours un rythme très soutenu. Le début du film canalisait plutôt judicieusement leur utilisation, la suite devient une grosse bouillie visuelle, pas forcément moche dans l'ensemble mais excessive. Reste que les scènes d'actions sont plutôt convaincantes, les effets de styles du réa ne me gênent pas, au contraire je trouve ca assez sympa. Par contre, il est vrai qu'il montre certaines scènes gores, semble t'il dans un souci de réalisme, assez bizarrement et ne parlons pas de la scène de sexe parodique que je trouve vraiment malvenue (non pas que ca me choque mais plutôt parce que ca n'a pas grand-chose à faire là).
Watchmen n'est donc pas l'heureuse surprise que j'attendais malgré un bon début. Mais je m'en remettrai rapidement.


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Titre
: Watchmen - Les gardiens
Titre original : Watchmen
Réalisateur : Zack Snyder
Scénario : David Hayter et Alex Tse d'après l'oeuvre de Dave Gibbons et Alan Moore
Photographie : Larry Fong
Musique : Tyler Bates
Format : Couleur
Genre : Science-fiction
Durée : 163 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 2009
Distribution : Jackie Earle Haley, Patrick Wilson, Malin Ackerman, Matthew Goode, Billy Cudrup, Jeffrey Dean Morgan, Carla Gugino   

Afficher les 3 commentaires. Dernier par le 29-07-2013 à 10h36 - Permalien - Partager