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New York 1997 (John Carpenter, 1981) Publié le Lundi 23 Février 2009 à 12:16:29

New

 

New York 1997 de John Carpenter

 

 

Synopsis : En 1997, Manhattan est devenu une immense île-prison ou trois millions de détenus sont organisés en bandes rivales. A la suite d'un attentat, l'avion du Président des Etats-Unis se crashe dans le pénitencier. Le chargé de sécurité Bob Hauk décide d'envoyer un prisonnier pour le récupérer. Ce détenu s'appelle Snake Plissken.

Lâché à l'intérieur, il doit se frayer un chemin en évitant les loubards et les cannibales qui peuplent Manhattan. Snake n'a que quelques heures pour récupérer le président, éviter un incident diplomatique catastrophique et surtout... désamorcer les mini-bombes qu'on lui a implantées dans le corps à son insu.

 

 

Le film culte par excellence. La génialissime musique du générique signée John Carpenter lui-même et la courte introduction qui pose le contexte annoncent déjà la couleur, il va y avoir de l’action. Et l’on ne sera pas déçu.

John Carpenter s’appuie sur un scénario efficace, qui ne fait pas dans le détail et ne se soucie guère de sa crédibilité, mais les quelques défauts du film font amplement son charme et ne dérangent absolument pas le spectateur qui sait ce qu’il regarde, i.e. un film d’action dont le côté « science-fiction » n’est qu’un prétexte pour planter un décor et une ambiance apocalyptique des plus réussis. Le budget minuscule ne se ressent presque pas tant les décors n’ont pas pris une ride. Cette vision de Manhattan en ruine, dévasté, abandonné est toujours très convaincante et participe grandement au succès du film. La musique, les éclairages et la photographie, de leur côté, contribuent à l’ambiance ténébreuse, souterraine et inquiétante qui parcourt remarquablement le film. Et puis John Carpenter sait filmer, sait où poser la caméra, sait comment la déplacer, sait comment agencer son action. Sa mise en scène est talentueuse, travaillée et réfléchie et s’accorde particulièrement bien avec ce qu’il veut montrer.

Mais que serait New York 1997 sans ses acteurs, au devant desquels, Kurt Russell en pirate bad guy crève l’écran par sa prestance et son charisme. John Carpenter a trouvé en Kurt Russell le parfait anti-héro, un peu anarchiste et cynique, mais terriblement irrésistible qui symbolise toute sa provocation vis-à-vis des Etats-Unis. Provocation qui est d’ailleurs très concrète par le message critique que véhicule le film envers le système et les politiques.  Le reste du casting est aussi de bonne facture avec des seconds rôles bien calibrés et efficaces de Lee Van Cleef, à Donald Pleasance et Ernest Borgnine, en passant par Isaac Hayes ou encore Harry Dean Stanton.

New York 1997 est une immense réussite dans le genre qui prouve que l’on peut faire de bons films avec peu de moyens, sans artifices démesurés, mais surtout que ces derniers peuvent largement surpasser les très grosses productions. Bon, il faut s’appeler John Carpenter et avoir son talent…

 

 

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Titre : New York 1997

Titre original : Escape from New York

Réalisateur : John Carpenter

Scénario : John Carpenter et Nick Castle

Photographie : Dean Cundey et Jim Lucas

Musique : John Carpenter

Format : Couleur

Genre : Action, Science-fiction

Durée : 99 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1981

Distribution : Kurt Russell, Lee Van Cleef, Donald Pleasance, Ernest Borgnine, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Adrienne Barbeau 

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Assaut (John Carpenter, 1976) Publié le Mardi 24 Février 2009 à 08:11:40

Assaut

 

Assaut de John Carpenter

 

 

Synopsis : Dans un commissariat en voie d'être désaffecté, et où téléphone et électricité ont été coupés, deux policiers et une femme doivent défendre le poste contre les assauts de truands.

 

 

Second film de John Carpenter, Assaut pose les bases d’une carrière vouée au cinéma de genre dont il sera probablement l’un des plus talentueux représentants. Il mêle déjà les genres, s’inspirant assez fortement d’un point de vue scénaristique de Rio Bravo de Howard Hawks, créant ainsi une sorte de western urbain, et puisant certaines idées de George A. Romero et sa Nuit des morts vivants, notamment pour la caractérisation des personnages.

Qui dit premiers films, dit aussi petit budget et Assaut n’y manque pas. Avec un budget ridicule de 100 000$, John Carpenter se débrouille pas mal et même assez bien, mais force est de constater que son film a malgré tout un peu vieilli. Si John s’efforce d’être le plus efficace possible dans ses scènes d’actions et épure au maximum, c’est visuellement daté et disons le franchement assez moche. De la même façon, l’épure est telle qu’il ne reste plus grand-chose à se mettre sous la dent niveau action, ca reste peu impressionnant même si c’est efficace et divertissant. Dans l’ensemble l’histoire est bien traitée (hormis la vengeance du père traitée grossièrement) et quelques scènes restent en mémoire, notamment l’assassinat de la petite fille qui surprend toujours par son traitement radical. Les personnages ne sont pas délaissés et font l’objet d’un véritable travail de définition, bénéficiant ainsi d’une profondeur intéressante qui complète assez judicieusement l’action. La mise en scène et la musique de Carpenter assurent l’essentiel, la garantie d’un divertissement de qualité.

Par ailleurs si Assaut est intéressant c’est aussi parce qu’il réunit déjà les ingrédients qui feront la renommée de son réalisateur. Un anti-héro charismatique (ici Napoléon Wilson), un message critique sous-jacent à l’œuvre, une musique simple mais percutante, une mise en scène sobre mais efficace, des dialogues incisifs et puis de l’action pure et dure.

J’attendais beaucoup de Assaut, je suis un peu déçu finalement.

 

 

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Titre : Assaut

Titre original : Assault on Precinct 13

Réalisateur : John Carpenter

Scénario : John Carpenter

Photographie : Douglas Knapp

Musique : John Carpenter

Format : Couleur

Genre : Action

Durée : 91 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1976

Distribution : Austin Stoker, Darwin Joston, Martin West, Laurie Zimmer

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Rendez-vous / The Shop around the corner (Ernst Lubitsch, 1940) Publié le Mercredi 25 Février 2009 à 14:41:18

The

 

Rendez-vous (The Shop around the corner) de Ernst Lubitsch

 

 

Synopsis : Klara Novak et Alfred Kralik travaillent dans la même boutique et se supportent comme ils le peuvent. Aspirant à un idéal, chacun pense avoir trouvé l’amour auprès de son correspondant anonyme.

 

 

Probablement plus connu sous son titre original (du fait d’une ressortie retentissante au cinéma dans les années 80), The Shop around the corner fait partie des comédies romantiques les plus célèbres et les plus réussies de l’histoire du cinéma ayant inspirées moult et moult comédies par la suite. L’humour et l’humanisme ressortant du film ont été salués par tous, sa renommée n’est plus à a faire, ni même à défaire ; les choses sont claires, il s’agit d’un chef d’œuvre. Mais bien évidemment, je vais faire, une fois de plus, mon insatisfait, car je n’ai pas été conquis par ce monument de la comédie américaine qui a pourtant tout pour plaire. Pas conquis, certes, mais très loin de ne pas avoir aimé.

Hormis le détail, insignifiant mais qui m’a tout de même titillé (normal), de James Stewart en M. Kralik (icône américaine + nom polonais = court circuit), si je n’ai pas été conquis c’est surement parce que l’histoire racontée n’est pas une simple comédie usant de gags hilarants à tout bout de champs associée à une romance merveilleuse, mais une comédie romantique au caractère social omniprésent qui brasse tellement de choses qu’elle a tendance à inhiber l’humour et l’émotion qui en sont pourtant sa raison d’être. Mieux vaut donc regarder le film pour ce qu’il veut être et garder l’analyse et la réflexion pour après. J’ai, peut-être, du coup (j’essaie de trouver des raisons à cette insatisfaction, j’ai passé un très bon moment quand même) et malheureusement, attaché trop d’importance à ce qui n’en avait pas directement besoin. Ainsi vaut-il peut-être mieux se laisser simplement porter par des dialogues subtils et brillants et d’une ironie douce plutôt que d’en analyser en direct ses richesses et d’y voir telle ou telle signification ; se laisser entrainer par l’humanisme, la vitalité et l’entrain communicatifs de chaque personnage au lieu de voir avant tout des personnages complexes entretenant des relations conflictuelles, d’ordre familial ou économique dans un microcosme social symbolique aux multiples interprétations ; ou encore se laisser convaincre par les méandres de cette romance burlesque propice à un humour débordant et astucieux. Les arguments sont nombreux, on peut aller plus loin en notant à juste titre la mise en scène intelligente et maîtrisée de Lubitsch qui sait aussi créer, simplement par l’image, l’humour ou l’émotion ; le scénario qui autour d’une histoire somme toute banale parvient à y introduire une quantité incroyable de thèmes, de la profondeur et de la complexité, en particulier en ce qui concerne les personnages qui en une seule scène et quelques dialogues nous sont déjà familiers tout en évoquant des personnalités riches, différentes mais complémentaires. Les acteurs sont d’ailleurs très convaincants alternant très naturellement les situations comiques et celles plus sérieuses.

Finalement les deux aspects sont présents et c’est ce qui en fait sa richesse, mais il ne faut pas oublier que The Shop around the corner est une comédie romantique et non un drame social. Toujours est-il que je suis sur qu’il ravira entièrement ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de le voir.

 

 

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Titre : Rendez-vous

Titre original : The Shop around the corner

Réalisateur : Ernst Lubitsch

Scénario : Samson Raphaelson d’après la pièce de Miklós László

Photographie : William H. Daniels

Musique : Werner R. Heymann

Format : Noir et blanc

Genre : Comédie romantique

Durée : 99 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1940

Distribution : Margaret Sullavan, James Stewart, Frank Morgan, Joseph Schildkraut, Sara Haden, Felix Bressart, William Tracy, Inez Courtney

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Publié le Jeudi 26 Février 2009 à 14:44:54

Le

 

Le cuirassé Potemkine de Sergueï M. Eisenstein

 

 

Synopsis : En janvier 1905, éclate la première révolution russe, suivie le 14 juin de la révolte des marins du "Potemkine". Ce qui au départ s'annonçait comme une petite protestation d'un équipage lassé et furieux de n'avoir à manger que de la viande pourrrie a dégénéré en une véritable insurrection dans le port d'Odessa.

 

 

Considéré comme l’un des tous meilleurs films jamais réalisé, principalement pour son côté révolutionnaire (dans tous les sens du terme), ce film de propagande, commandé spécialement par le régime bolchevik pour le 20ème anniversaire de la Révolution russe de 1905, se révèle être un chef d’œuvre du cinéma muet et l’un des précurseurs du cinéma moderne tant il fut l’inspirateur d’une nouvelle façon de filmer, de mettre en scène ou de monter un film. Le cuirassé Potemkine est un modèle, une sorte de maître-étalon dans le septième art, qui est étudié dans toutes les écoles de cinéma pour sa technique hors du commun, son sens du rythme parfait, son montage et son découpage narratif dynamiques et exemplaires et son souffle épique et sa furie irrésistibles. Je ne m’attaquerai pas ici à vous faire une analyse filmique qui s’avère être extrêmement riche d’enseignements mais en cherchant bien vous devriez pouvoir trouver de nombreuses études à son propos sur le web.

N’importe quel spectateur, même le moins averti, est capable de se rendre compte des nombreuses qualités techniques du film. Un film muet demande plus de concentration de la part du spectateur d’aujourd’hui qui en se focalisant davantage sur l’image du fait de l’absence de dialogue remarque plus facilement les baisses de rythme ou les approximations du montage. Le cuirassé Potemkine est indéniablement au dessus de cela tant par son rythme effréné qui ne souffre d’aucune baisse de régime que par un montage virtuose extrêmement travaillé et efficace mais aussi par des séquences anthologiques qui ont marqué l’histoire du cinéma (et qui ont été reprises ou qui ont inspiré par la suite d’autres réalisateurs, on pense en particulier à la scène du berceau dévalant les escaliers, moment clé des Incorruptibles de De Palma).

Si Le Cuirassé Potemkine est assurément une réussite technique, il n’est pas aussi creux que l’on pourrait le croire. Certes, c’est un film destiné à la propagande, mais dans lequel, sous ses airs pachydermiques, Eisenstein arrive à distiller au travers d’une image ou d’une idée visuelle un soupçon d’ambiguïté ou de désaccord et cela explique probablement les nombreuses coupes et les différents montages qu’a subit le film au cours des années qui ont suivi sa sortie. Le Cuirassé Potemkine est dans tous les cas un modèle intemporel de progression rythmique et narrative.

 

 

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Titre : Le cuirassé Potemkine

Titre original : Bronenosets Potyomkin

Réalisateur : Sergueï M. Eisenstein

Scénario : S.M. Eisenstein, d'après le récit de Nina Agadjanova-Choutko

Photographie : Eduard Tisse

Musique : Edmund Meisel

Format : Noir et blanc

Genre : Drame historique

Durée : 68 min

Pays d'origine : URSS

Date de sortie : 1925

Distribution : Alexandre Antonov, Vladimir Barsky, Mikhaïl Gomarov

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Publié le Samedi 28 Février 2009 à 05:55:37

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Un baiser s'il vous plaît
de
Emmanuel Mouret


Synopsis
 : En déplacement pour un soir à Nantes, Emilie rencontre Gabriel. Séduits l'un par l'autre, mais ayant déjà chacun une vie, ils savent qu'ils ne se reverront sans doute jamais.
Il aimerait l'embrasser. Elle aussi, mais une histoire l'en empêche : celle d'une femme mariée et de son meilleur ami surpris par les effets d'un baiser.
Un baiser qui aurait dû être sans conséquences...


Après le délicieux Changement d'adresse, Emmanuel Mouret revient avec une nouvelle comédie mi romantique mi dramatique dont lui seul connait le secret. Son style si particulier, jouant sur un humour décalé des plus réjouissant, est plus que jamais présent et flirte intelligemment avec le côté sérieux et dramatique de ce qu'il raconte. J'avoue être particulièrement friand du jeu et des dialogues de Emmanuel Mouret ; c'est la rencontre incongrue mais tellement habile entre, d'un côté, un physique, une allure, une façon d'être et de l'autre, une façon de dire les choses et de les exprimer. Un style qu'il transmet avec succès à ses acteurs qui l'adoptent assez naturellement (en particulier Virginie Ledoyen qui s'en tire très bien avec le pendant féminin du personnage d'Emmanuel Mouret). Si le jeu est très théâtral, très verbal, soutenu et intellectualisé, cela fait partie des règles et du charme. L'ensemble étant porté par des dialogues exquis et brillants ironisant brillamment les allures et les manières d'une certaine catégorie (sociale) de personnes. L'intellectualisation des sentiments, ici traitée jusque dans son extrémité, en devient véritablement risible. Il me parait fallacieux de reprocher à Mouret de faire des comédies pour « bobos » tant celle-ci révèle très explicitement le côté burlesque de son sujet. C'est un peu reprocher à Woody Allen, de qui Mouret tire manifestement quelques enseignements tout en s'en détachant clairement, de ne dépeindre que des milieux aisés. Il y a longtemps que nous avons dépasser cela. Par contre, je concède volontiers que l'on peut ne pas adhérer à ce style vraiment particulier qui pour moi fait tout le charme de ses films. Cela dit, j'y vois aussi plus qu'un style, j'y vois aussi du grand cinéma, maîtrisé, original, dont la forme fait somptueusement corps avec le fond.
Si le ton est léger, le fond l'est un peu moins. C'était déjà le cas dans Changement d'adresse, mais ici Mouret a recourt à un procédé de narration à double niveau qui par le regard extérieur d'une tierce personne et son aventure personnelle intensifie l'effet dramatique. D'autant plus que cette première histoire qui sert de prétexte à la seconde est clairement la plus intense et la plus belle, en partie grâce aux acteurs admirables, écrasants de vérité et toujours grâce à des dialogues sublimes qui atteignent des sommets de romantisme et de sensualité rarement égalés. En cela le scénario est particulièrement astucieux, mêlant intelligemment les genres et les histoires. La musique classique est joliment choisie, accompagnant avec un enthousiasme non retenu les passages comiques et avec plus de sobriété les moments plus profonds et intimes. Et que dire de la mise en scène ; si selon moi Un baiser s'il vous plaît est bien plus qu'une simple comédie romantique c'est en grande partie du fait de la mise en scène talentueuse de Mouret qui fait preuve d'inventivité dans les mouvements de caméra, d'originalité dans les cadrages et finalement d'une grande maîtrise à la fois visuelle et narrative.
Bref, vous l'aurez compris, j'aime beaucoup Emmanuel Mouret et je suis content que le cinéma français possède encore aujourd'hui des talents tel que le sien qui si ils ne font guère de vagues possèdent au moins un public convaincu.

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Titre : Un baiser s'il vous plaît
Titre original : Un baiser s'il vous plaît
Réalisateur : Emmanuel Mouret
Scénario : Emmanuel Mouret
Photographie : Laurent Desmet
Musique : Schubert, Tchaïkovski
Format : Couleur
Genre : Comédie romantique dramatique
Durée : 100 min
Pays d'origine : France
Date de sortie : 2007
Distribution : Emmanuel Mouret, Virginie Ledoyen, Julie Gayet, Michael Cohen, Stefano Accorsi, Frédérique Bel

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