Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Léo fait son cinéma

Eraserhead (David Lynch, 1977) Publié le Jeudi 29 Janvier 2009 à 12:54:30

eraserhead

 

Eraserhead de David Lynch

 

 

Synopsis : Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.

 

 

Il s'agit du premier long métrage de Lynch, et incontestablement d'une première réussite même si l'on n'adhère pas forcément à l'univers particulier du réalisateur.

Dans ce film clairement expérimental, Lynch crée un univers étrange, dérangeant, tourmenté, très glauque et à la limite du gore. Il peut donc facilement rebuter de part son aspect extrême et perturbant. On retrouve bien sûr certains thèmes qui sont le fondement de son cinéma à savoir la confusion ou l'entremêlement entre fiction, rêve et réalité, le mystère, l'étrange et j'en passe. On retrouve aussi très clairement l'importance du son et de l'ambiance. Le travail sur le son dans ce film est essentiel et prédominant, il surpasse largement des dialogues volontairement inexistants. Tous ces bruits, grésillements, bourdonnements ou sifflements sont bien évidement voulus et s'assimilent aux images pour former cet univers si particulier et si fascinant. Lynch montre déjà qu'il a un talent certain pour la mise en scène et le montage tant il parvient à la fois à fasciner, effrayer, et ce malgré un budget ridicule. D'ailleurs, il est étonnant de voir que ce film n'a pas vieillit malgré son âge avancé, les effets spéciaux y sont en partie responsables car très ingénieux et très réussis. Si l'histoire est probablement moins complexe et plus abordable que certaines de ces futures œuvres, elle reste néanmoins très intéressante car en partie insaisissable et ouverte au ressenti et aux interprétations de chacun. Enfin, comme souvent avec Lynch, son film est avant tout une affaire de ressenti, de sensibilité personnelle. Si l'on y adhère et pénètre son style et son univers, c'est un pur bonheur, un moment de cinéma rare, sinon et malheureusement, cela peut-être véritablement pénible et ennuyeux. Avec Eraserhead, cette implication est sans doute plus délicate car il s'agit d'une première œuvre (et ce que cela implique), volontairement exigeante, difficilement abordable et accessible. Je ne cacherai pas m'être légèrement ennuyé pendant le film, mais encore une fois, la qualité des films de Lynch réside dans le fait que leur portée dépasse le seul visionnage du film et que ses films nous trottent dans la tête bien longtemps après que nous les aillions vus.

 

 

Image

 

 

Titre : Eraserhead

Titre original : Eraserhead

Réalisateur : David Lynch

Scénario : David Lynch

Photographie : Frederick Helmes, Herbert Cadwell

Musique : Peter Ivers, David Lynch

Format : Noir & blanc

Genre : Fantastique, expérimental

Durée : 89 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1977

Distribution : Jack Nance, Charlotte Stewart, Jeanne Bates, Jack Fist

 

Afficher le commentaire. Dernier par trouve le 20-05-2013 à 10h06 - Permalien - Partager
High Fidelity (Stephen Frears, 2000) Publié le Vendredi 30 Janvier 2009 à 13:00:57

High

 

High Fidelity de Stephen Frears

 

 

Synopsis : Rob Gordon tient à Chicago une boutique de disques fréquentée par des amateurs de vinyles, d'albums rares et ésotériques des années soixante et soixante-dix. Sa vie entière est placée sous le signe de la pop. C'est en elle qu'il puise le courage d'affronter le quotidien, c'est elle qui l'accompagne depuis toujours dans ses tribulations sentimentales et donne un sens à son existence. Après avoir enduré moult ruptures, Rob est une fois de plus plaqué. Il s'efforce de comprendre les raisons de ce nouvel échec. Il décide de relancer ses ex pour trouver la clé de l'énigme.

 

 

High Fidelity, probablement un peu à part dans la filmographie de Stephen Frears, est l'adaptation d'un best seller de Nick Hornby qui suit la vie sentimentale de Rob Gordon, disquaire à Chicago. Le film relate donc les déboires amoureux de ce fameux Rob, à la suite d'une énième rupture, et cela sous la forme plutôt originale de top 5. D'ailleurs, l'intérêt du film réside essentiellement dans une certaine originalité formelle (dans la narration notamment guidée par les tops) plutôt que dans l'histoire elle-même qui est tout de même assez banale. High Fidelity semble avant tout vouloir nous divertir et nous faire passer un bon moment. En cela, Frears a fait des choix, il a davantage travaillé sur l'ambiance, l'humour et le jeu des acteurs au dépend de sa mise en scène ou de son scénario. Le film est baigné dans une atmosphère musicale qui  ravira sans aucun doute de nombreux amateurs de musique plus ou moins connue dans les années 70. Elle joue bien sûr un rôle essentiel et l'on n'en attendait pas moins d'un film se déroulant en grande partie au milieu de vinyles.

Les multiples tops qu'établissent Rob et ses deux collègues geeks sont assez amusants et réjouissants. Du côté des acteurs, John Cusack tient très bien son rôle mais c'est surtout Jack Black qui fait la plus forte impression tellement il est hilarant dans chaque scène où il apparaît. High Fidelity est finalement assez plaisant grâce à tout cela et à la fraîcheur qu'il s'en dégage.

Seulement, son principal défaut réside justement dans l'une de ses qualités, à savoir sa simplicité. À vouloir faire un film sans grande prétention, on en oublie d'être audacieux et entreprenant dans sa mise en scène. Le film souffre clairement d'une platitude assez manifeste à ce niveau là qui est assez gênante sur la longueur.

Sympathique malgré tout.  

 

 

Image

 

Titre : High Fidelity

Titre original : High Fidelity

Réalisateur : Stephen Frears

Scénario : D.V. DeVincentis d'après le roman de Nick Hornby

Photographie : Seamus McGarvey

Musique : Howard Shore

Format : Couleur

Genre : Comédie romantique

Durée : 113 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 2000

Distribution : John Cusack, Iben Hjejle, Todd Louiso, Jack Black

Afficher le commentaire. Dernier par grande le 20-05-2013 à 10h06 - Permalien - Partager
Boulevard du crépuscule (Billy Wilder, 1950) Publié le Samedi 31 Janvier 2009 à 09:23:03

Boulevard

 

Boulevard du crépuscule de Billy Wilder

 

 

Synopsis : Norma Desmond, grande actrice du muet, vit recluse dans sa luxueuse villa de Berverly Hills en compagnie de Max von Meyerling, son majordome qui fut aussi son metteur en scène et mari. Joe Gillis, un scénariste sans le sou, pénètre par hasard dans la propriété et Norma lui propose de travailler au scénario du film qui marquera son retour à l'écran, Salomé. Joe accepte, s'installe chez elle, à la fois fasciné et effrayé par ses extravagances et son délire, et devient bientôt son amant. Quand son délire se transforme en paranoïa et qu'elle débarque au milieu des studios Paramount pour convaincre Cecil B. DeMille de tourner à nouveau avec elle, Gillis commence à prendre ses distances...

 

 

Sunset Boulevard s'ouvre sur un cadavre flottant dans une piscine, celui de Joe Gillis, qui va prendre la peau du narrateur pour nous expliquer les causes de ce destin funeste. Cette introduction, hormis son aspect original, est extrêmement réussit et lance ce qui s'avèrera être à la fois l'un des plus beaux regards sur Hollywood et l'un des plus noirs.

L'un des plus beaux car Wilder rend un hommage vibrant et personnel au cinéma, et plus particulièrement au cinéma muet, à ses stars déchues, représentées par Norma Desmond (et jouée par Gloria Swanson), mais quelque part (sur la pellicule) éternelles et à ses réalisateurs oubliés (le majordome est joué par Erich von Stroheim). On notera aussi l'apparition de Buster Keaton ou encore du réalisateur Cecil B. de Mille dans son propre rôle. Bien plus qu'un simple détail ou un clin d'œil, c'est un véritable éloge à toute une époque.

L'un des plus noirs en de nombreux points. Sunset Boulevard est par essence un film noir, il reprend de nombreux thèmes du genre (fatalité, mort…), une ambiance (sombre, gothique ici), un ton (pessimiste, acerbe et désenchanté). On pourrait même le qualifier de film de vampires tant l'image semble des plus appropriées. Hollywood vampirise tout ceux qui y travaillent, au premier rang desquels on retrouve les acteurs et les actrices. Ces derniers, une fois leur heure de gloire passée (et leur talent extrait), sont lâchement abandonnés par cette usine à rêve et pour certains incapables de s'en séparer à l'image de Norma vivant depuis dans ses rêves d'antan, recluse dans son manoir à moitié abandonné. Norma qui a son tour va vampiriser l'infortuné Joe, de passage, qui ne quittera sa maîtresse qu'après sa mort. Cette image illustre assez pertinemment les dessous cruels et détestables de l'âge d'or hollywoodien et les causes de son futur effondrement. Le regard que porte Wilder sur la profession est sans concession, pas étonnant que le film n'ait pas eu un grand succès auprès de ses camarades.

Pourtant le film regorge de nombreuses autres richesses à la fois visuelles et thématiques qui le hisse facilement au range de chef d'œuvre. Sunset Boulevard est infiniment riche, profond et fort, grâce au talent de Wilder qui a réussit à magnifier son film à tous les niveaux, de la mise en scène au scénario en passant par les acteurs. Le scénario est brillant, riche, remarquablement bien écrit et mené, tout en étant par moment inventif et original. On a affaire à l'un des tous meilleurs scénarios écrits pour le cinéma. Et Wilder lui fait parfaitement honneur au travers d'une mise en scène parfaitement maîtrisée qui nous ravit à chaque instant. Elle est sublimée par une ambiance gothique, mélancolique et tourmentée, envoutante et fascinante, très bien restituée par un noir et blanc impeccable. Gloria Swanson est éblouissante dans un personnage qui pourrait être son double, un double que l'abandon et la solitude ont rendu folle, prisonnière d'un univers de rêves et de souvenirs. Sa performance est plus que jamais crédible et réaliste, bouleversante et émouvante jusqu'au final inoubliable. Ses camarades à l'écran sont tout aussi bons, de William Holden (Joe Gillis) en scénariste sans le sou, gigolo par opportunisme qui paiera au prix fort sa trahison envers sa maîtresse, à Erich von Stroheim en majordome entièrement dévoué au point de n'être plus qu'un fantôme errant. Le final est d'ailleurs assez intéressant, après avoir tué Joe, Norma renaît pour une dernière et éphémère sortie sous les projecteurs et les caméras, derrière lesquels son majordome a lui aussi retrouvé sa place.

Sunset Boulevard est un chef d'œuvre absolu, un de plus pour Billy Wilder qui ne cesse de nous émerveiller à chacun de ses films.

 


Image

 

Titre : Boulevard du crépuscule

Titre original : Sunset Boulevard

Réalisateur : Billy Wilder

Scénario : Billy Wilder & Charles Brackett

Photographie : John F. Seitz

Musique : Franz Waxman

Format : Noir et blanc

Genre : Film noir

Durée : 110 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1950

Distribution : William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Nancy Olson

Afficher le commentaire. Dernier par marie le 20-05-2013 à 10h07 - Permalien - Partager
Brigadoon (Vicente Minnelli, 1954) Publié le Dimanche 1 Février 2009 à 14:21:48

Brigadoon

 

Brigadoon de Vincente Minnelli

 

 

Synopsis : Jeff Douglas, homme désabusé et Tommy Albright, idéaliste, découvrent au cours d'un voyage dans les Highlands d'Ecosse un village fantastique qui surgit tous les cent ans. Tandis que Jeff décide de rester dans Brigadoon, Tommy, bien qu'amoureux de Fiona, quitte le village. De retour à New York, il s'aperçoit de son erreur. Il retourne en Ecosse, mais le village a disparu.

 

 

Brigadoon est une comédie musicale, peu connue des non initiés au genre, mais non moins intéressante et agréable, réunissant deux habitués, Vincente Minnelli à la réalisation et Gene Kelly à la fois en acteur, danseur et chanteur.

Les premières images sont absolument magnifiques et captivantes, on entre directement dans un univers fantastique et fascinant. Les décors montés en studio sont d'une beauté assez rare. Moi qui suis particulièrement regardant à ce niveau là, j'avoue avoir été complètement conquis et bluffé par le rendu de la lande écossaise de même que par les peintures de fond pour les paysages. Le travail fournit au niveau des costumes, des couleurs et des éclairages est lui aussi exemplaire, nous offrant successivement de splendides scènes dans le village très vivantes et colorées, d'autres plus sombres, envahit par la brume ou encore des plans plus tranquilles et posés dignes des plus belles peintures flamandes. Brigadoon est une totale réussite à ce niveau là. C'est aussi une réussite indéniable au niveau de la mise en scène qui se marie avec grâce aux chorégraphies. Le cinémascope utilisé pour la première fois par Minnelli lors de ce film (qu'il a d'ailleurs détesté) est pourtant parfaitement employé et donne de très beaux plans. On prend beaucoup de plaisir à suivre les mouvements de caméra extrêmement fluides et précis qui accompagnent les chorégraphies. The Heather on the Hill (la danse dans la bruyère) est, de ce point de vue, superbement réussie. De la même façon, j'ai beaucoup aimé les chorégraphies et les chansons de la première partie du film, en particulier I'll go home with Bonnie Jean et Vendors' Calls and Down on MacConnachy Square très entrainantes et joviales sans pour autant être véritablement originales et impressionnantes. La musique de Frederick Loewe est elle aussi très agréable et de très bonne facture, elle prend toute son ampleur dans The Heather on the Hill.

Le scénario est dans l'ensemble réussi, mêlant judicieusement romance, fantastique et  humour, mais, malgré tout, me semble souffrir d'une légère baisse de régime dans sa deuxième partie, qui traine un peu en longueur lors de certains passages. Du coup, les chorégraphies manquent un peu de rythme, d'audace, d'engouement et surtout d'originalité. Rien de bien méchant cependant car on suit l'ensemble sans ennui et avec un certain plaisir.

 

 

Image

 

Titre : Brigadoon

Titre original : Brigadoon

Réalisateur : Vincente Minnelli

Scénario : Alan Jay Lerner

Photographie : Joseph Ruttenberg

Musique : Frederick Loewe

Format : Couleur

Genre : Comédie Musicale

Durée : 108 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1954

Distribution : Gene Kelly, Van Johnson, Cyd Charisse

Afficher le commentaire. Dernier par mariage le 20-05-2013 à 10h07 - Permalien - Partager
Les noces rebelles (Sam Mendes, 2008) Publié le Lundi 2 Février 2009 à 11:37:05

Les

 

Les Noces rebelles de Sam Mendes

 

 

Synopsis : Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales.

Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions.

Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Paris...

 

 

Revolutionary Road (titre original et comme souvent (toujours), meilleur que le titre français), 4ème film de Sam Mendes, réunit pour la seconde fois à l'écran le couple désormais célèbre Léonardo Di Caprio/Kate Winslet pour l'adaptation d'un roman de Richard Yates intitulé La Fenêtre panoramique. Il relate les profondes désillusions d'un couple qui se retrouve captif d'un mode et d'un train de vie routiniers, conformistes, fortement déprimants et apathiques, malgré tout le mal qu'il pouvait en penser et leur volonté d'y échapper. Il démontre toute la difficulté d'aller contre les habitudes et les règles sociétales à une époque donnée, leur force d'attraction et leur pouvoir de dissuasion. Lutter contre ce système, contre cette pensée aseptisée puissante et massive, requiert une volonté et un moral hors du commun, tant est si bien que ceux qui s'y essaient se heurtent violement à leurs propres contradictions ou aux jugements des autres (souvent fatals car si le premier n'a pas réussi, le second finit généralement d'achever le travail). Cette idée est plutôt bien retranscrite à l'écran, l'uniformisation et la difficulté d'en venir à bout met à rude épreuve le couple au travers de nombreuses disputes, d'autant plus violentes que les aspirations originelles des deux personnages étaient grandes. Le jeu de Leonardo DiCaprio et Kate Winslet est vraiment convaincant, la mise en scène de Mendes, très classique, prend tout son temps pour poser l'histoire. Une histoire qui avance avec patience, sans que cela ne devienne pénible ou ennuyeux, et que l'on suit avec intérêt. L'époque est très bien rendue, sans devenir caricaturale, tout au plus le réalisateur insiste sur certains aspects de la société mais cela sert le propos. De plus, Mendes a prit cette habitude de beaucoup travailler l'esthétique de ses films et celui-ci ne déroge pas à la règle, du coup c'est visuellement assez réussi.

Pourtant, et là aussi cela semble être une habitude, il manque quelque chose au film pour lui faire prendre de l'ampleur. C'est étonnant qu'une histoire comme celle-ci ne parvienne à aucun moment à m'emporter et à m'émouvoir alors qu'elle semble contenir tous les ingrédients pour. Certes Mendes ne tombe pas dans la facilité en la traitant sobrement (trop probablement) au lieu de chercher à tout prix à nous soutirer des larmes, mais il manque une résonnance émotionnelle, un quelque chose qui nous interpelle à la fin du film. C'est un bon et beau film, mais qui ne laisse pas de marque malheureusement.

 

 

Image

 

 

Titre : Les Noces rebelles

Titre original : Revolutionary Road

Réalisateur : Sam Mendes

Scénario : Justin Haythe d'après l'œuvre de Richard Yates

Photographie : Roger Deakins

Musique : Thomas Newman

Format : Couleur

Genre : Drame

Durée : 119 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 2008

Distribution : Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Michael Shannon

 

Afficher les 3 commentaires. Dernier par mémorialiste le 20-05-2013 à 10h08 - Permalien - Partager