APPEL A LA SOLIDARITE:PARTICIPONS A LA MARCHE SILENCIEUSE DE SOUTIEN SAMEDI 4 JANVIER 2014 à 14 H 30 DEVANT LA CASERNE DE SEYSSINET
Voici le message de Fanny Charron, soeur du pompier blessé gravement devant la Préfecture :
Le Dimanche 29 décembre 2013 22h19, fanny a écrit :
"Bonjour à tous,
Je ne suis pas une grande adepte des chaines mais voilà là il s'agit de mon petit frère alors je fais une grosse exception. Vendredi dernier lors d'une manifestation, mon frère Quentin, pompier de 31 ans à la caserne de Seyssinet a été grièvement blessé par les forces de l'ordre massées devant la préfecture. Touché par un projectile (flashball ou bombe lacrymo) il s'est écroulé dans une mare de sang. Traumatisme crânien, nez brisé et oeil bousillé. Il a été pris en charge par ses collègues et évacué au CHU de la Tronche. Après une opération de près de 4 heures, son oeil n'a pu être sauvé. Au mieux il verra des ombres.
Les faits indiquent de toute évidence que les forces de l'ordre (CRS et gendarmes mobiles) postés en surnombre devant la préfecture étaient là pour "casser du pompier". Ces derniers manifestaient pacifiquement contre l'augmentation de leur temps de travail sans contre-partie financière; le conseil d'administration du SDIS se réunissant ce jour là en préfecture de peur d'être envahi au siège par les pompiers mécontents.
Aujourd'hui je comprends que quelques lignes dans un journal ne signifient pas grand chose pour qui les lit mais puisse remettre en question la vie d'un homme, d'une famille, d'un corps de métier dévoué et heureusement solidaire.
Mais surtout aujourd'hui je m'indigne,
Je m'indigne contre le conseil d'administration du SDIS qui a refusé de recevoir une délégation ce jour là,
je m'indigne contre le préfet et tous ceux qui ont jugé utile de faire venir 11 car de CRS ou gendarmes mobiles contre 150 pompiers pacifiques,
je m'indigne contre ses fonctionnaires en charge de maintenir "l'ordre public" qui outrepassent leurs droits et procèdent à des tirs tendus pour blesser volontairement,
je m'indigne contre les journalistes du dauphiné libéré qui ne vérifient pas les faits et participent à une campagne de désinformation affirmant que les pompiers ont commencé les hostilités en projetant de l'essence contre les forces de l'ordre,
je m'indigne contre une pseudo démocratie dans laquelle un Etat autorise les forces de l'ordre à blesser grièvement ses fonctionnaires territoriaux,
je m'indigne contre le fait qu'un homme perde un oeil en défendant ses droits.
Je vous invite à suivre les réseaux sociaux sur le sujet afin de connaître au mieux tout le contexte politique de cette affaire.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=766124213401088&set=a.766124326734410.1073741827.765537436793099&type=1&theater
De mon côté, je me joindrais à ma famille et aux collègues de mon frère samedi 4 janvier à 14h30 à la caserne de Seyssinet pour une marche de soutien, silencieuse. Plus nous serons nombreux, mieux nous serons entendus.
Indignez-vous."
Fanny
PS: ce message peut être diffusé largement dans vos réseaux, merci pour Quentin.
Un homme d'exception, sans haine, sans rancune dans son regard et sa façon de transmettre le message de fraternité au niveau mondial!
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789.
Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous.
En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.
Article premier
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article II
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Article III
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article IV
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Article V
La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI
La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Article VII
Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.
Article VIII
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Article IX
Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi.
Article X
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.
Article XII
La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII
Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.
Article XIV
Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Article XVI
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article XVII
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 27 OCTOBRE 1946
Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et les libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des Droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :
La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme. Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République.
Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.
Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.
Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.
Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.
Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.
La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.
La Nation proclame la solidarité et l’égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales.
La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État.
La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international.
Elle n’entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n’emploiera jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple.
Sous réserve de réciprocité, la France consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l’organisation et à la défense de la paix.
La France forme avec les peuples d’outre-mer une Union fondée sur l’égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion.
L’Union française est composée de nations et de peuples qui mettent en commun ou coordonnent leurs ressources et leurs efforts pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leur sécurité.
Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s’administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l’arbitraire, elle garantit à tous l’égal accès aux fonctions publiques et l’exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus.
L'intersyndicale de l’ ISÈRE appellent les personnels à la grève Jeudi 14 novembre 2013 pour la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires!
A participer le même jour au RASSEMBLEMENT au RECTORAT de GRENOBLE à 14h.
Nos organisations apportent leur soutien aux initiatives et appels départementaux des 12, 13 et 14 novembre 2013 allant dans le même sens.
La "réforme des rythmes", mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20% des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés.
Malgré l'entêtement gouvernemental, ses relais d'élus locaux inconditionnels qui - dans l'obstination- se raidissent dans des méthodes de gestion, la réforme des rythmes scolaires ne passe pas. Ses finalités ont des points aveugles qui inquiètent. Ses vertus pédagogiques, la qualité de l'accueil périscolaire ne sont pas au rendez-vous. Quand ils sont créés, les emplois sont le plus souvent insuffisants et précaires. De plus, cette réforme insatisfaisante et coûteuse entraînerait nécessairement des séquelles sur les fiscalités locales et les budgets des familles.
Personnels enseignants, personnels de collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM... Pour toutes et tous :
Inégalités de traitements sur le territoire !
EDUCATION NATIONALE TERRITORIAUX PRÉCAIRES
- Abandon progressif du caractère national de l'éducation: le Projet Éducatif territorial met en oeuvre l'acte III de la décentralisation
- dégradation des conditions de travail
- embauches sans garanties de statuts, à des salaires de misère
- casse des statuts, commencée avec l'annualisation du temps de travail des titulaires remplaçants
- Modification des taux d'encadrement des enfants au bon vouloir des municipalités
- horaires éclatés
- continuité des politiques précédentes (écoles du socle, casse des RASED)
- responsabilité énorme vis-à-vis des familles et des enfants
NB : Préavis de grève déposé nationalement pour les différentes catégories de personnels de l'Education Nationale et pour les personnels de la Fonction publique territoriale!