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l'entreconnaissance

Publié le Jeudi 18 Septembre 2014 à 11:36:52

Bernadette SAUVAGET 16 septembre 2014 à 15:27  http://www.liberation.fr/societe/2014/09/16/les-musulmans-de-france-unis-contre-l-etat-islamique_1101616

 

Pour la première fois, les principaux courants de l’islam hexagonal ont signé un texte commun, condamnant les «exactions commises» par l’Etat islamique contre les minorités en Irak.

Mieux vaut tard que jamais. Les principaux courants de l’islam de France ont signé ensemble un texte pour condamner les «exactions commises» par l’Etat islamique contre les minorités en Irak, publié lundi tard dans la soirée. Pour les musulmans de France, les «actions criminelles» de  l’Etat islamique sont «en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane».

En tant que telle, la déclaration ne contient rien de bien nouveau. Au cours de l’été, la plupart des organisations musulmanes de l’Hexagone avaient l’une après l’autre pris leurs distances avec le «califat» autoproclamé, signifié leur soutien aux minorités persécutées en Irak, notamment les chrétiens, exhorté les jeunes musulmans occidentaux à ne pas céder aux sirènes de l’extrémisme. En Europe, elles avaient été même parmi les premières à réagir.

Divisions

Toutefois, en agissant en ordre dispersé, elles avaient mis en lumière les rivalités internes de l’islam hexagonal. Les divisions s’étaient creusées avec l’«Appel de Paris», une initiative islamochrétienne prise la semaine dernière et réunissant une association chrétienne, la Coordination des chrétiens d’Orient en danger (Credho), la grande mosquée de Paris et le Conseil Français du culte musulman (CFCM) mais laissant de côté plusieurs grandes mosquées régionales et des courants importants de l’islam français.

«Les chrétiens d’Orient ont réussi à unifier l’islam de France», déclare, un peu amusé, Ahmet Ogras, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF). «C’est une étape importante qui a été franchie», se réjouit, de son côté, Mohammed Moussaoui, ex-président du CFCM et désormais à la tête de l’Union des mosquées de France, un réseau de 400 lieux de cultes, proche du gouvernement marocain. Ce dernier a été l’une des chevilles ouvrières du texte. «L’accord a été très vite trouvé», précise-t-il.

 

Les fédérations musulmanes souhaitent également organiser un rassemblement qui pourrait avoir lieu dans les semaines à venir à Paris. D’autres initiatives pourraient être prises en collaboration avec les confessions chrétiennes.

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Publié le Jeudi 18 Septembre 2014 à 11:35:39

Rédigé par Hanan Ben Rhouma | Mardi 16 Septembre 2014

http://www.saphirnews.com/Les-organisations-musulmanes-de-France-a-l-unisson-contre-l-Etat-non-islamique_a19653.html

 

Les organisations musulmanes de France ont très tôt condamné les exactions de l’Etat islamique en Irak et en Syrie. C’est désormais toutes ensemble que les fédérations ont choisi d’exprimer leur rejet unanime et sans équivoque de l’organisation terroriste qu’ils choisissent encore d'appeler « Daesh », le terme arabe employé pour désigner l'EIIL. Un vocable que préfèrent désormais utiliser les autorités françaises et qui permet de mieux éviter le jeu des amalgames avec l'islam.

Les membres du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont trois Grandes Mosquées (Lyon, Evry-Courcouronnes et Saint-Denis de l’île de la Réunion) ainsi que l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et l’Union des mosquées de France (UMF) ont lancé un appel, lundi 15 septembre au soir, condamnant les persécutions de toutes les communautés religieuses et ethniques tout comme les meurtres d'humanitaires et de journalistes présents sur le terrain.

Un stop à l'usurpation d'identité

« Nous considérons que cette organisation, en dépit de son appellation usurpée, n’a rien ni d’Etat ni d’islamique. Ses actions criminelles et barbares, (…) d’une cruauté et d’une violence insoutenables, sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane », écrivent-elles, saluant la position des autorités chrétiennes « qui, tout en condamnant les exactions perpétrées contre les chrétiens d’Irak et de Syrie, refusent toute instrumentalisation de cette tragédie et soulignent que les musulmans sont également victimes de cette organisation terroriste ».

Les organisations, qui s’inquiètent des départs d’Européens pour un supposé « jihad » en Irak et en Syrie, ont tenu à réitérer leur appel « aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d’aller combattre aux côtés de ces terroristes de prendre conscience de l’ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l’humanité, d’une telle complicité ».

Une enquête internationale réclamée contre Daesh

Elles appellent par ailleurs la communauté internationale « à diligenter une enquête afin que soient déterminées les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l’origine de ses moyens ».

 

Cet appel des musulmans de France intervient une semaine après le rassemblement à la Grande Mosquée de Paris qui a réuni le CFCM afin de témoigner la solidarité des musulmans à l’égard des chrétiens d’Orient persécutés. 

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Appel uni des musulmans de France contre l'EI Publié le Jeudi 18 Septembre 2014 à 11:34:16

Le Figaro.fr avec AFP le 16/09/2014 à 15:02

Les fédérations et responsables de mosquées français ont lancé aujourd'hui de manière unitaire un "appel des musulmans de France"

contre le groupe État islamique (EI),

réclamant une enquête sur ses soutiens et l'origine de ses moyens.

"Nous condamnons fermement les exactions commises par l'organisation Daesh" (acronyme en arabe de l'État islamique) "à l'encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les chrétiens, les Yézidis, les Kurdes, les Turcomans, les musulmans chiites ou sunnites, les humanitaires, les journalistes", écrivent-ils. Reprenant une demande du gouvernement français de ne plus appeler ce groupe "Etat islamique", ils soulignent qu'en dépit de son appellation usurpée, il "n'a rien ni d'État ni d'islamique". Leur texte est de portée plus large que "l'appel de Paris" signé la semaine dernière, qui marquait une solidarité en particulier avec les chrétiens d'Orient, et il est surtout plus unitaire.

Il a été validé par dix grandes institutions dont les deux groupements de mosquées de sensibilité marocaine (RMF et UMF), la fédération de la Grande mosquée de Paris (liée à l'Algérie), les Turcs du CCMTF, mais aussi l'UOIF (proche des Frères musulmans) et l'association Foi et Pratique (courant littéraliste Tabligh).

La très grande majorité des 2300 à 3000 lieux de culte de la première communauté musulmane d'Europe (3,5 à 5 millions de croyants) y est donc représentée. "Face à l'ampleur des crimes commis par Daesh et l'importance des moyens matériels dont elle dispose, nous appelons la communauté internationale à diligenter une enquête afin que soient déterminés les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l'origine de ses moyens", écrivent les signataires. Ils "réitèrent" leur "appel aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d'aller combattre aux côtés de ces terroristes, de prendre conscience de l'ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l'humanité, d'une telle complicité".

 

Les dix institutions demandent enfin "aux musulmans de France d'apporter leur aide aux exilés, notamment à ceux présents en France" et "d'élever des prières, tous les vendredis, pour le repos des âmes de toutes les victimes" du groupe État islamique.

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LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 16 Septembre 2014

Les fédérations et responsables de mosquées français ont lancé de manière unitaire un "appel des musulmans de France" contre Daesh, l'État islamique.

Front des musulmans français contre l'Etat islamique. Les fédérations et responsables de mosquées français ont lancé, cette fois de manière unitaire, un "appel des musulmans de France" contre Daesh (Etat islamique). Ils exigent également une enquête sur "les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l'origine de ses moyens".

"Nous condamnons fermement les exactions commises par l'organisation Daesh (...) à l'encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les chrétiens, les Yézidis, les Kurdes, les Turcomans, les musulmans chiites ou sunnites, les humanitaires, les journalistes", écrivent les signataires de cet appel, qui estiment que ce groupe, en dépit de son appellation usurpée, n'a rien ni d'Etat ni d'islamique". Daesh est l'acronyme en arabe de l'EI.

Un texte plus unitaire

Le texte est de portée plus large que "l'appel de Paris" signé la semaine dernière, qui marquait une solidarité en particulier avec les chrétiens d'Orient, et il est surtout plus unitaire.

Il a été validé par dix grandes institutions dont les deux groupements de mosquées de sensibilité marocaine (RMF et UMF), la fédération de la Grande mosquée de Paris (liée à l'Algérie), les Turcs du CCMTF, mais aussi l'UOIF (proche des Frères musulmans) et l'association Foi et Pratique (courant littéraliste Tabligh). La très grande majorité des quelque 2300 à 3000 lieux de culte de la première communauté musulmane d'Europe (3,5 à 5 millions de croyants) y est donc représentée.

"Face à l'ampleur des crimes commis par Daesh et l'importance des moyens matériels dont elle dispose, nous appelons la communauté internationale à diligenter une enquête afin que soient déterminés les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l'origine de ses moyens", écrivent les signataires.

La "lourde responsabilité devant Dieu et devant l'humanité"

Ils "réitèrent" leur "appel aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d'aller combattre aux côtés de ces terroristes, de prendre conscience de l'ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l'humanité, d'une telle complicité".

 

Les dix institutions demandent enfin "aux musulmans de France d'apporter leur aide aux exilés, notamment à ceux présents en France" et "d'élever des prières, tous les vendredis, pour le repos des âmes de toutes les victimes" de Daesh.

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Publié le Jeudi 18 Septembre 2014 à 11:31:29

LACROIX.FR 16/9/14 - 16 H 56

Dans un « appel des musulmans de France », publié hier, les dix principales fédérations musulmanes ou mosquées « condamnent fermement les exactions » commises en Irak et en Syrie.

Les responsables religieux assument leur part de responsabilités dans la radicalisation de certains jeunes mais appellent également la société, à assumer la sienne.

Alors que « l’appel de Paris » publié la semaine dernière engageait surtout la Grande mosquée de Paris, cette fois la condamnation est unanime. « Nous, responsables musulmans de France, signataires du présent appel, nous condamnons fermement les exactions commises par l’organisation ’Daesh’, connue sous l’appellation ’État Islamique’, à l’encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les chrétiens, les yézidis, les Kurdes, les Turcomans, les musulmans chiites ou sunnites, les humanitaires, les journalistes et les reporters », écrivent les représentants des plus grandes fédérations musulmanes et mosquées françaises.

« Mohammed Moussaoui (NDLR : président de l’Union des mosquées de France, proche du Maroc) nous a proposé le texte », raconte le recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane. « Nous en avons discuté, chacun a apporté sa pierre et tous, nous avons accepté de le signer ». Outre leur condamnation sans équivoque des crimes du groupe Daesh (connu en France sous l’appellation État islamique) - « en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane » - les responsables appellent « les citoyens épris de paix et de justice quelle que soit leur religion ou leur conviction à afficher, aujourd’hui plus que jamais, leur unité face au terrorisme » et les « jeunes musulmans de France qui seraient tentés d’aller combattre aux côtés de ces terroristes, (à) prendre conscience de l’ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices ».

« Le fait même de se poser la question est scandaleux »

Après avoir déjà, cet été, multiplié les « réactions spontanées » mais « plurielles », rappelle Mohammed Moussaoui, les musulmans ont décidé de parler « d’une même voix », s’attirant les félicitations du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a salué dans un communiqué « leur sens élevé des responsabilités ». À la différence de « l’Appel de Paris », ils ont également fait le choix de citer l’ensemble des victimes du terrorisme de Daesh. Si leur texte ne mentionne pas, comme le précédent, « le droit inaliénable de leurs frères chrétiens d’Orient (...) à rester et à vivre sur leur terre dans la dignité et la sécurité et pratiquer leur foi en toute liberté », c’est parce que « le fait même de se poser la question est scandaleux », fait valoir le responsable de l’UMF.

Par ce texte, clair et concis, ils demandent une fois encore à leurs concitoyens de « ne pas (les) placer dans la même case que ces gens-là », résume Kamel Kabtane, qui reconnaît une forme de lassitude face aux demandes répétées qui lui sont adressées sur ce « que fait la communauté musulmane ». « Il n’y a pas les musulmans et les autres, nous ne sommes pas en dehors de la société française ».

« RÉFLÉCHIR À LA VALEUR DE CERTAINS MOTS ENCORE UTILISÉS PAR DES IMAMS VENUS DE L’ÉTRANGER »

Mais, conscients que les ravages de Daesh ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Irak ou de la Syrie, ils s’adressent aussi à ceux de leurs jeunes fidèles - 900 environ, selon le ministère de l’intérieur - tentés d’aller combattre en Syrie. Sans hésiter à prendre leur part de responsabilité. « Ces dérapages ne partent pas de rien. Beaucoup d’acteurs musulmans, inconscients des conséquences de leur discours, tombent dans la surenchère revendicative et identitaire. En Occident, nous vivons un islam de réaction, et non pas de pensée », fustige l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qui y voit « une trahison de la religion » et plaide pour qu’« un travail théologique soit mené, ici, par des savants musulmans ».

Un travail qui, espère Kamel Kabtane, permettra, par exemple, de « réfléchir à la valeur de certains mots encore utilisés par des imams venus de l’étranger - ’koufar’ (NDLR : mécréants) pour parler des non-musulmans - et qui n’ont plus de sens ». « Nous avons donc une lourde tâche pour former nos imams, interpréter le texte dans son contexte, mais hélas sans les moyens de le faire », soupire le recteur de la Grande mosquée de Lyon, qui souhaiterait que le projet de loi contre le radicalisme djihadiste s’accompagne de bien d’autres mesures. « La loi de 1905, qu’on nous rabâche, est devenue un véritable mur de Berlin pour les musulmans qui ont pourtant besoin de structures de formation, d’enseignement, d’éducation… »

« Oui, il y a une responsabilité des musulmans. Mais que fait-on à l’école ? », ajoute Tareq Oubrou. « Pourquoi ne pas introduire le fait religieux, montrer même le dialogue interreligieux à l’école ? Sous prétexte de laïcité, on évacue la religion de l’espace public. Mais c’est l’anonymat qui provoque la violence ». Pour l’imam de Bordeaux, ces jeunes radicaux ne sont que « le thermomètre des fièvres de la société ». Pour ne pas s’en tenir aux « symptômes », « éducation nationale, religieux, police, politiques, médias » doivent « s’asseoir ensemble pour repenser un projet commun », une laïcité alliant « visibilité négociée et respect de l’autre ».

 

Anne-Bénédicte Hoffner

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