"Les excuses ne sont pas des gestes vains, mais sont une première étape nécessaire vers toute réconciliation entre les peuples".![]() Lorsque l’on sait que pour certains peuples « la repentance est une haine de soi » et que l’on ne devrait pas « demander aux fils d’expier les fautes de leurs pères », la Chambre des représentants en adoptant aux deux tiers ce texte des excuses à la minorité « black » pour les lois Jim Crow sur la ségrégation raciale et pour la « fondamentale injustice » de l’esclavage, a voulu démontrer que l’Amérique est capable de reconnaître ses torts et de comprendre toute la douleur des communautés qui ont souffert du racisme le plus violent. C’est aussi là une manière de dire que malgré le « Civil Rights Act » promulgué par John F. Kennedy en 1964, garantissant aux Africains Américains les droits et libertés comme n’importe quel citoyen, les mentalités ont peu évolué et le problème de la discrimination raciale reste une préoccupation majeure. Salués par les républicains et les démocrates, ainsi que par les sénateurs John McCain[1] et Barack Obama[2], ces excuses interviennent après les « regrets » exprimés par l’ancien président Bill Clinton pour le rôle des Etats-Unis dans la traite des esclaves et de George W. Bush, l’actuel président qui a qualifié, en 2003, l’esclavage de l’« un des plus grands crimes de l’Histoire ». Mais ce n’est pas la première fois que l’Amérique s’illustre dans le repentir[3], en février 2008[4], c’est le Sénat qui s’excusait auprès des Indiens d’Amérique pour les exactions commises par les colons. En 1988, le président Ronald Reagan et le Congrès, signait une loi qui présentait les excuses de l’Amérique aux Japonais Américains qui furent détenus arbitrairement dans des camps durant la Seconde Guerre mondiale[5]. Depuis l’abolition de l’esclavage en 1865, certains Etats du Sud des Etats-Unis ayant une forte autorité morale sur cette question ont exprimé des excuses aux Noirs pour les crimes odieux perpétrés, la Virginie a ouvert le bal en 2007, le Maryland, la Caroline du Nord, l’Alabama ont suivi. La déclaration du Congrès américain est une reconnaissance nationale, un geste symbolique qui vient soutenir les efforts des défenseurs des droits civiques et établir un devoir de mémoire plus que légitime. Il y a quelques dizaines d’années les Noirs américains vivaient en « hors-la-loi » dans leur propre pays. Ils étaient dénués de droits et n’avaient presque aucune liberté. C’étaient des « intouchables ». Il ne pouvaient prendre le bus avec les Blancs, encore moins fréquenter les mêmes lieux publics, dans certains Etats les mariages interraciaux étaient interdits et les enfants issus des liaisons secrètes entre Noirs et Blancs, ou simplement du viol, étaient plus stigmatisés. Durant ces années pas si loin de notre présent, le Ku Klux Klan et ses groupuscules « commettaient des violences contre les populations noires sans risquer de peine de justice ». A cette époque, Noir était synonyme d’être lynché, pour un oui ou pour un non. On ne leur reconnaissait aucune dignité, les Noirs n’étaient que des sous-hommes qui ne pouvaient s’épanouir pleinement que dans la brutalité du fouet et le mépris du crachat. Encore de nos jours, les Noirs américains « souffrent de ce passé », de ces injustices qui font leur histoire les renvoyant toujours à cette place immonde que les autres ont décidé qu’elle était la leur. La place des parias. Le texte adopté par la Chambre des représentants n’a pas la prétention de faire table rase du passé comme l’a souligné son principal auteur le démocrate blanc Steve Cohen, mais il veut favoriser un plus grand rapprochement entre les différentes entités raciales qui composent les Etats-Unis et en font un riche melting-pot. Mais il n’en demeure pas moins que ces excuses ouvrent la voie à des poursuites judiciaires, à des demandes de réparations et de compensations. Le vrai argument qui fait que d’autres pays coupables de crimes contre l’humanité comme la colonisation n’exprimeront jamais leurs excuses. Tout n’étant au fond qu’une question d’argent et souvent d’arrogance. Il est clair que les excuses du peuple américain n’effaceront pas l’assassinat de Martin Luther King Jr. et les autres meurtres, mais il a le mérite de permettre aux jeunes générations de se replonger dans l’histoire de leur pays en sachant que tout n’y a pas été blanc. C’est jeter les fondations d’un avenir commun, responsable et juste. Alors contrairement au républicain Tom Tandecredo du Colorado demandant aux démocrates « de commencer à se préoccuper des problèmes du XXe siècle, comme le prix du baril de brut, plutôt que de se concentrer sur un problème du XIXe siècle, déjà résolu par Abraham Lincoln », ces excuses vont contribuer à construire le présent, à penser au futur dans l’optique d’une meilleure intégration des minorités. En marge du sentiment de satisfaction générale qui a accompagné cet acte fort, de nombreuses voix se sont élevées contre cette « mascarade politicienne » du Congrès. Pour Andrew Cline, reporter conservateur, ce geste n’est qu’une aide apportée à un Steve Cohen malmené dans une élection primaire locale, un point de vue partagé par le media Politico[6]. Il affirme ne pas comprendre la nécessité de s’excuser pour un « mal » commis dont les membres du Congrès ne sont en rien aujourd’hui responsables[7]. Les problèmes de l’Amérique actuelle mérite une plus grande implication des parlementaires qu’une « loi » qui ne résoudra pas les milliards de déficit. Peut-être faudra-t-il qu’un jour le Congrès s’excuse de ne s’être pas occupé des vraies questions quand il le fallait, conclut-il dans un éditorial virulent. Glenn Beck, un animateur populaire du fameux right wing, s’offusque de cette mise-à-mort de la démocratie américaine et va jusqu’à dire que « les excuses du Congrès sont un affront aux principes de la chrétienté »[8]. Certains Américains réagissant sur le vif ont ironisé sur ces « excuses » en affirmant qu’ils attendaient de voir les « Black » s’excuser à leur tour pour « la vente de drogue, le viol, les homicides et autres vicieux actes » commis depuis leur « arrivée » en Amérique. Au-delà de la controverse menée par les conservateurs, les nouvelles « excuses » des Etats-Unis pour une de ses minorités vont dans le bon sens dans le mesure où elles reconnaissent la souffrance qu’a endurée durant des siècles la communauté noire et fait de la réparation de cette injustice une sorte de priorité morale. Déjà cette intention fondamentale dans la réconciliation des peuples en ce XXIe siècle où le choc des civilisations fait craindre le pire, exprime, loin des politiques belliqueuses de ces récentes années, la noblesse et la grandeur américaine.
[1] “On the presidential campaign, Senator John McCain said last October that he would support a federal apology for slavery, although some critics note that he failed to support the bill when it was discussed in February of this year.” – Source The New York Times. [2] “For his part, Senator Barack Obama has said he has little interest in an official government apology for slavery or reparations for descendants of slaves.” – Source Associated Press.
[3] « En 2005, des entreprises américaines, dont les banques JP Morgan et Wachovia ont reconnu avoir eu recours autrefois à un esclavage massif dans certaines de leurs activités. » - Source Olivier Lambert. [4] “The U.S. Senate passed a resolution apologizing to Native Americans” – Source Apanews.
[5] “The 60,000 detainees who were alive at the time each received $20,000 from the government” – Source CNN.
[6] "But asked whether there was a link between the vote on the resolution and Cohen’s primary, a Democratic leadership aide was unequivocal : ’What do you think ? This just didn’t happen by accident.’ – Source Politico.com
[7] “Then there is the additional irony that the current membership of the U.S. House apologized for an evil for which it was not responsible and that was ended in the century before last.” – Source Fox News.
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Au cours de cette épopée en terre africaine, l’Italie se rendra coupable d’exactions graves envers les populations autochtones par une répression brutale et une oppression sanglante.![]() L’annonce a fait l’effet d’une « bombe » dans les milieux politiques européens, l’Italie du cavaliere Berlusconi s’apprêterait à dédommager la Libye de Kadhafi pour les excès de l’époque coloniale. Un accord est, selon le fils du dirigeant libyen, Saif al Islam, en préparation et porterait sur de « grosses sommes d’argent », des « milliards » bientôt reversés au « peuple » libyen en guise de « réparations ». Une décision « historique » qui ne risque pas de faire tache d’huile dans une « union » tétanisée et abasourdie par l’audace italienne.
Les analystes européens sont tous unanimes, Berlusconi est en train d’ouvrir la boîte de pandore et les conséquences d’un tel geste risquent d’être désastreuses. Désastre, le mot est trouvé. Comme la politique colonisatrice et vampirisante de l’Italie, à l’image de toutes les puissances européennes, en Libye et partout ailleurs. Désastre. Comme la situation de pillage généralisé des ressources naturelles et des matières premières. C’est certain les conséquences seront désastreuses, mais cela dépend de quel côté de la Méditerranée on se trouve, parce que, de la rive africaine, l’on continue encore à subir les « conséquences désastreuses » de la colonisation et à vivre l’humiliation de la compassion internationale déguisée en aide. Promis dès 2004 avant d’être balayé par la « gauche » de Romano Prodi, il faudra attendre son retour aux affaires en 2008 pour que Berlusconi envisage, enfin, de donner à l’Italie l’opportunité d’assumer sa responsabilité face à l’Histoire. Il est clair que cet accord marque un nouveau tournant dans les relations entre l’Italie et la Libye, et laisse envisager qu’une évolution dans les esprits s’opère, lentement, mais sûrement.
C’est en 1911 avec l’annexion de Tripoli et la signature du traité de Lausanne[1] entre la Turquie et l’Italie en 1912 que commença la colonisation italienne en Libye. Elle se terminera en 1943 avec la prise de Tripoli par le Britannique Montgomery. Au cours de cette épopée en terre africaine, l’Italie se rendra coupable d’exactions graves envers les populations autochtones par une répression brutale et une oppression sanglante. Le tableau commun à toutes les puissances colonisatrices, en somme. Pourtant, malgré cet épisode « difficile », les deux pays ont continué à entretenir des liens privilégiés. C’est Berlusconi qui le premier s’activa pour faire revenir sur la scène internationale, une Libye pestiférée, bien avant Tony Blair ou plus récemment le président français, Nicolas Sarkozy. Acteur incontournable de la région, la Libye dirigée par un dictateur en pleine « rédemption », selon l’intelligentsia européenne, est un pays stratégiquement capital grâce à son influence dans les conflits qui embrasent ses voisins (le Soudan, le Tchad et dans une certaine mesure le Niger). Fort de réserves pétrolières considérables qui attisent la convoitise en ces temps de crise énergétique, le pays de Kadhafi impose aux Européens sa loi et les poussent à l’instar du dragon chinois dans le reniement complet de leurs principes humanistes tels que les droits de l’homme et la dignité humaine. Ce n’est pas la France qui démentira cette constatation amère. Lorsqu’elle reçut en grande pompe le « boucher libyen » en oubliant les milliers de Libyens enfermés dans les prisons du régime totalitariste ou simplement « assassinés », les partisans de la rupture en Afrique n’eurent que leurs larmes pour pleurer.
Alors Berlusconi lui aussi peut commettre l’« irréparable » en signant cet accord, il n’oublie pas que la Libye fournit 25 % du pétrole et 33 % du gaz consommés en Italie. Et il peut garantir à l’Italie un accès privilégié aux ressources naturelles de la Libye, à garder un nombre de portes ouvertes en cas de coups durs économiques et politiques, c’est une « belle » affaire. En outre, cet accord permettrait de « motiver » la Libye à mieux lutter contre l’immigration clandestine, par exemple, en acceptant que des équipes mixtes italiennes et libyennes patrouillent régulièrement dans le port de Tripoli, point de départ de ces embarcations qui viennent s’échouer sur les côtes italiennes. Un tel accord n’est au fond qu’une manifestation, une de plus, de ce concept « divinisé » que l’on désigne par « Realpolitik », le réalisme politique l’emporte désormais sur toutes les autres considérations. Surtout qu’il ne fait pas bon de « fâcher » le leader libyen, les Italiens se souviennent encore de la brutalité de la confiscation des biens des ressortissants italiens en 1970 par le jeune Kadhafi installé au pouvoir un an plus tôt. Les Européens ont en mémoire l’attentat de Lockerbie, des « otages » bulgares et cette crise diplomatique entre la Suisse et la Libye d’il y a quelques jours où Berne s’est vu couper les « vivres » par Tripoli. Kadhafi n’est pas homme à se laisser faire, comme la plupart des despotes, il est aussi démagogue et imprévisible que dangereux.
Fâcheux précédent donc, le prochain dédommagement italien à la Libye fera comme on le dit en droit « jurisprudence » et l’on peut déjà anticiper sur la déferlante médiatico-politique que cet accord suscitera. L’Italie ne présente pas des « excuses », elle fait mieux, elle paie en « milliards » pour les « sanglants non-sens » dont elle s’est rendue coupable.
En Europe, les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreuses voix se sont élevées pour parler de « racket » à l’ex-colonisateur, et d’autres de poser la « grande » question : qui dédommagera pour la « colonisation multiculturelle » venue d’ailleurs que subit l’Europe aujourd’hui ? Un jeune Espagnol s’offusque et s’interroge sur cette nouvelle « folie » berlusconienne, l’Espagne devra aussi exiger des Arabes une compensation financière pour avoir occupé le pays durant 300 ans. Et que dire de la colonisation des Romains qui, avant et après Jésus-Christ, ont régné sur l’Europe, avec un petit bonus pour Alésia, à quand la compensation ? Concernant l’Espagne, des esprits plus retors diront qu’elle devrait peut-être remercier Tarik Ibn Ziyad de l’avoir sorti de l’« ignorance » et du « chaos » en y important l’art et la science (pensée conceptuelle, cartographie, mathématiques). Ainsi suivant une pareille logique, on pourrait se dire qu’il faudrait que tous les « colonisés » arrêtent de se plaindre, de demander pardon et d’attendre des dédommagements parce qu’ils ne seraient pas grand-chose sans cette « salvatrice » colonisation. La Gaule serait sans Jules César et ses routes, ses villes, ses aqueducs, son code civil, etc. un sombre village perdu dans l’immensité de sa « sauvagerie ». Merci donc les Romains (encore eux) d’avoir apporté la « civilisation » aux Gaulois. La Libye devrait dès lors remercier les Italiens anciens et nouveaux, les Grecs, les Phéniciens, les Vénitiens pour les siècles de servitude. Les Noirs remercier les Occidentaux pour la traite négrière et la colonisation, mais aussi les Arabes et les Orientaux pour l’esclavage. Les Tutsi saluer les Hutu pour le génocide. Les Noirs d’Afrique du Sud louer les bienfaits de l’apartheid. Les Grecs et le Proche-Orient devraient rendre hommage à l’Empire ottoman. Les Palestiniens devraient à leur tour demander réparation, mais à qui ? Aux Romains qui ont envahi la Palestine ? Aux Arabes qui s’y sont installés ? Aux Turcs ? Aux Anglais ? Et aux « Israéliens » qui sont revenus ? Ces derniers revenant sur la « terre promise » après des siècles de diaspora et d’errance, devraient-ils exiger une rémunération aux Palestiniens qui ont colonisé pendant 2000 ans leur « terre » avant d’être forcés de la restituer en 1948 ? Les Palestiniens doivent-ils payer pendant 1 500 ans le prix de cette « location », sans oublier les intérêts ? C’est donc évident pour une grande partie de l’opinion européenne, la « culpabilité » occidentale est minable. Si l’Italie veut vraiment dédommager ces anciennes colonies, elle devrait selon un diplomate luxembourgeois commencer par l’Europe. Pour un observateur français, l’Italie devrait sans doute se pencher sur ses propres problèmes et nettoyer ses « écuries » d’Augias à l’instar de la Calabre et la mafia. A l’heure où l’Europe, confrontée à une inflation vertigineuse, à un pouvoir d’achat préoccupant, crie que les « caisses sont vides », et qu’il est impossible d’augmenter les salaires et le Smic, offrir « du pognon à des roitelets » sous couvert de « compensations malvenues » est une escroquerie qui fera gonfler les listes d’adhérents aux partis de l’extrême droite.
On oublierait presque que l’Allemagne au lendemain des guerres mondiales fut littéralement « rackettée » par les Alliés. Encore aujourd’hui cela paraît « normal ». Mais le dédommagement de la Libye par l’Italie est proprement « scandaleux », peut-être parce que les crimes sous Vichy sont plus « horribles » que ceux de Benghazi ou de Sebha, peut-être parce que la douleur n’est pas universelle et la souffrance parfaitement hiérarchisable, qu’Auschwitz n’est pas Koufra et quelque 130 années de colonisation en Algérie ne sont pratiquement rien comparées aux quatre ans de nazisme en Europe. Les compensations que se sont octroyées les puissances du « monde libre » après les boucheries mondiales, afin de pouvoir combler le retard économique causé par ces conflits armés, sont « légitimes » et « naturelles », alors que les indemnisations accordées à la Libye par l’Italie, occupée près de dix fois plus longtemps, sont définitivement « minables ». Peut-être est-ce une question de sensibilité ?
Envers et contre tous, Berlusconi semble décidé à aller au bout de cette idée, contraire à la mouvance bien-pensante qui prévaut dans la Communauté, au risque d’être fustigé par ses pairs. Ils sont nombreux les dirigeants africains qui ont ironisé sur cet élan d’humanisme et de générosité de l’Italie. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à déclarer que si l’Italie cherchent à acheter des « frontières solides » pour empêcher coûte-que-coûte les « affamés » africains d’aller manger les « miettes » en Europe, it’s too late (c’est deja trop tard). La situation actuelle étant une résultante d’une coopération ratée dont il faudra payer le prix. Quant aux Africains, cette nouvelle a reçu un accueil mitigé. Tandis que quelques-uns y trouvaient l’espoir d’une reconnaissance véritable des « fautes » occidentales, d’autres plus sceptiques soulignaient que cet argent ne bénéficiera pas aux populations malgré les promesses faites. En effet, il est pratiquement clair qu’avec l’opacité du régime libyen, la compensation italienne n’ira pas là où elle est la plus attendue. Et les trois quarts de celle-ci retourneront en Italie dans des « valises diplomatiques ». C’est là le drame de l’Afrique.
Barack Obama l’a si bien formulé, la meilleure compensation que l’on puisse donner à un peuple qui a souffert des plus grandes injustices, ce n’est pas de lui verser des milliards (de dollars), mais de favoriser la construction des structures vitales à son développement et à l’épanouissement des populations, à l’instar des routes, des écoles, des hôpitaux, etc. De cette façon plus intelligente l’on parvient à résoudre de nombreux problèmes tout en évitant que l’argent offert ne serve à des intérêts contraire aux urgences locales. En attendant que l’Italie dans sa démarche historique tienne compte de ce point crucial, la Libye ne boude pas son plaisir de recevoir la repentance « financière » italienne.
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