Le contexte : vers 410 ap-JC, Rome, submergée de toutes parts par les invasions barbares venant de l'est, abandonne la province de Bretagne (L'actuelle Angleterre) et évacue ses légions. La Bretagne dégarnie de troupes, engage des mercenaires anglo-saxons afin d'organiser sa défense contre les attaques des Saxons, des Pictes et des Scots (Irlandais).
Nous sommes à proximité du mur d'Adrien, un raid de Pictes, descendant piller les contrées du sud a été détecté après avoir franchi l'ancienne fortification. Aussitôt une armée se constitue, regroupant d'anciens soldats romains, des mercenaires Saxons et des troupes locales (appelées « anglaises »), pour intercepter cette force d'envahisseurs.
Un des petits forts qui jalonne le mur d'Adrien.
(Nous jouons avec un placement défini par chaque camp à l'issue de la mise en place des terrains)
L'envahisseur disposant de 20 points de reconnaissance contre 11 pour le romain d décide de rétrécir la zone de déploiement de son adversaire de 20 cm supplémentaires de chaque côté.
L'armée « romaine » dispose à son aile gauche d'un corps d'alliés Saxons composé de 4 hordes de 6 socles (infanterie lourde), au centre le général en chef qui a sous ses ordres l'ancienne cavalerie « romaine »[ ainsi que 2 hordes de 4 socles de saxons et l'infanterie « romaine » au moral peu élevé (MA 1) dont il a donné le commandement à un général subalterne, enfin à droite, le corps « anglais » avec de l'infanterie moyenne en formation de base, quelques archers légers et une unité de cavalerie noble (cavalerie lourde avec javelots).
Le centre romain s'appuie sur une colline et un bois qui se révèlera dense et donc profitable au positionnement de son infanterie romaine moral aggravé 1.Le centre romain, à gauche l'ancienne infanterie romaine en formation archaïque, au centre les archers moyens et à droite, au premier plan les cavaleries et derrière les hordes de saxons rattachées au général en chef.
A droite, le corps allié saxon.
La restriction de déploiement a obligé le général saxon a disposer ses troupes sur deux rangs qu'il faudra étendre dès que possible.
L'aile droite avec le corps "anglais". Le déploiement restreint a obligé à empiler quelque peu les unités.
Le chef Picte (Frangus Mac Frilus) a disposé son corps le plus léger composé de ses chars, sa cavalerie et 2 hordes à 4 socles sur son aile droite, à gauche son plus gros corps dont 2 grandes hordes et de nombreuses autres et au centre a pris place le corps du général en chef.
La cavalerie noble et les chariots légers de l'aile gauche.Le Picte gagne l'initiative, son plan est de gêner le déploiement et la progression des saxons avec ses chariots et sa cavalerie, tous équipés de javelots, d'avancer quelques peu son centre puis de planter les fascines et de se retrancher derrière et surtout d'attaquer avec son aile gauche, la plus forte, d'écraser, les alliées « anglais » et de se rabattre sur le centre. Un seul ordre pour ces derniers : CHARGEZ ! (Ah ! Découvrir que le Capitaine Stark* a des origines Picte, un vrai choc !)
(Ca ne vous dit rien ? Mais si ! Les tuniques Bleues de Raoul Cauvin)
Le romain n'a pas vraiment de plan mis à part que sa seule chance de vaincre est d'écraser le corps du général en chef et ainsi de faire partir en déroute l'armée ennemie complète. Il compte envoyer les saxons au combat soutenu par la cavalerie romaine. Le corps anglais doit retarder la progression des hordes pictes par ses tirs et profiter des opportunités qui se présenteront.
Les chariots viennent rapidement à portée de tir des saxons qui se déploient sur leur gauche pour occuper l'espace laissé libre par le déploiement restreint mais leur tir est peu puissant et s'ils font quelque peu reculer leur adversaires pendant leur phase, l'avancée de l'infanterie lourde se fera progressivement mais continuellement. Au centre le Picte avance ces hordes d'une vingtaine de centimètres puis plante les fascines et se met en position défensive. Le romain qui lui fait face avance sa cavalerie légère pour le gêner au tir suivie des 2 unités de lourde, installe 2 unités d'infanterie romaine dans le bois et couvre la colline, ou se sont postés ses archers moyens, par les saxons épaulés de la troisième infanterie romaine.
Le généralissime Frangus Mac Frilus à l'œuvre.
La faible avancée du corps du général en chef picte dont les hordes ont déjà planté leurs fascines (représentées par les socles vides devant les figurines).
Par contre l'aile gauche picte avance, et bien que retardée par les archers légers et les javelots de la cavalerie anglaise, elle se rapproche dangereusement des lignes « anglaises », au point que la première ligne composée de 2 unités de lanciers décide de charger un groupe de deux hordes à six socles, combat pas très avantageux mais plus que si elles même se faisait charger. La première remporte le premier round et continue malgré les pertes, elle disparaîtra finalement en emportant la moitié de l'unité adverse, la seconde à moins de chance et sera détruite contre un seul malheureux socle. 18 points de moral perdus, le moral aggravé n'est pas loin.
L'avancée de l'aile gauche picte, les tirs des archers ne seront pas suffisant pour la retarder efficacement.
Vue du côté barbare (barbare c'est pour pas toujours employé le mot picte; rien de péjoratif!).
Vue générale du champ de bataille avant les premiers combats.
Il va arriver, lorsqu'une grande horde charge la cavalerie noble qui esquive mais passe désordre, mais une deuxième charge réussie (jet de commandement à 4 !) ne permet plus l'esquive sans se faire rattraper et le combat doit être accepté. Un socle est perdu de chaque côté mais l'aile droite romaine est maintenant moral aggravé 1. Il ne plus qu'à reculer en ordre et retenir le plus longtemps possible le rouleau compresseur barbare.
L'avancée inexorable et au fond la cavalerie obligée d'accepter le combat avec une grande horde soutenue par son général.
Le 1er round de combat va finir par un match nul, issue heureuse pour la cavalerie en désordre. Le picte avait 20 dés d'attaque contre 3 tirs (à 6 du fait du désordre et qui ne toucheront pas) et 6 dés d'attaque pour la cavalerie. 10 réussite côté attaquant mais 6 sauvegardes (5+) pour l'anglais qui lui même fait 4 touches non sauvegardées. Patrick!
En aparté, on peut distinguer sur la photo ci-dessus l'inculte chef picte Frangus Mac Frilus, compter sur ces doigts s'il peut ou non gagner!
La situation à l'issue des combats.
Pendant ce temps à l'autre bout du champ de bataille, s'opère un changement de place entre la cavalerie lourde romaine et les hordes saxonnes (Une manoeuvre en X digne du grand César lui-même). En effet, la cavalerie lourde face aux hordes campées derrière leur fascines est de peu d'efficacité (même si les tirs répétés des cavalerie légère les fait régulièrement reculer) et donc le général en chef qui les commande décide de leur faire dégager les chariots et la cavalerie de harcèlement pictes et de pouvoir tourner le flanc droit adverse. Manœuvre qui n'est pas des plus rapide, il faut contourner un terrain difficile infranchissable par les chevaux, mais qui se révèlera payante, les chariots sont repoussés vers le bord de table et une des cavaleries fondra sur une horde qu'elle détruira mais au prix élevé de 2 socles de pertes (mettant du même coup le faible corps gauche picte MA 1).
Les saxons ont réussis malgré le harcèlement des chariots à se déployer et avancer.
Les tirs des cavalerie légères "romaines ", peu gênées par la seule unité de tir du centre picte (qui leur occasionnera tout de même la perte d'un socle), sera par contre efficace à faire reculer les hordes et leur causer quelques dégâts.
La manœuvre d'échange entre la cavalerie lourde du corps central et l'infanterie lourde saxonne.
Rapidement les chariots et la cavalerie noble picte va devoir reculer surtout face à une cavalerie dotée de ténacité 1 et donc peu sensible aux tirs.
Entre-temps, les saxons s'avancent vers le centre, avec comme objectif de bousculer le corps du général en chef Mac Frilus. La nuit arrivera avant l'affrontement décisif (il faut dire que Mac Frilus va récupérer ses fascines, reculer et reformer sa ligne défensive en arrière presque sur sa ligne de déploiement, toujours harcelé par la cavalerie légère.
La partie se termine par une égalité quasi stricte en pourcentage de perte de moral.
La tactique du général Picte a péché à mon avis en voulant prendre beaucoup de troupes de choc au détriment d'unités de tirs (arbalétriers et archers) qui aurait pu gêner l'action de la cavalerie romaine et encaisser les tirs à la place des hordes (ce qui a nui à leur avance). Il a aussi vu la faible efficacité des chariots face à du lourd et surtout leur point faible: l'esquive et la faible distance de dispersion dont il dispose.
Pour le romain, la restriction imposée par l'adversaire de la zone de déploiement l'a obligé à passer quasiment 2 tours à se déployer efficacement, temps qui lui a manqué en fin de partie pour tenter d'écraser le corps central.