Us'trip

De retour sur la route, où nous retrouvons un petit bolide, une Chevy Camaro rouge, à notre grand désespoir dans un premier temps, car à la base nous devions descendre la côte Californienne cheveux au vent, en cabrio. Je ne sais pas pourquoi, malgré notre anticipation et une réservation trois mois à l'avance, le jour J, il n'y en pas, il faut attendre mais je ne sais combien de temps. Du coup, on part avec celle là quand même.

Direction Pier 39, le quai n° 39 du Port de San Francisco pour admirer les otaries qui ont investis les lieux. Juste le temps d'une photo, pour ne pas revivre l'expérience de Végas. Car garé dans la rue pour 25ç ça nous laisse seulement 8 minutes.

Le soleil commence à percé un peu, du coup on saute dans notre bolide pour traverser le Golden Gate Bridge. Le meilleur pour la fin, ce pont orangé qui est la carte de visite de San Francisco. Un passage au péage éclair, car je ne sais pas dans quel file je me suis engagé, mais au moment de m'arrêter pour payer tout le monde me klaxonnait, donc on verra si une surprise nous attend.

Ballade autour des différents de point de vue, pour faire la photo parfaite, mais un léger brouillard n'enchante pas le paysage, on voit à peine la City et pas du tout l'autre pont, le gris, le Oakland Bridge. Pour repartir nous empruntons le front de mer, sur le côté ouest de San Francisco, un quartier décevant, des toutes petites villas très délabrés bordent la route sur plusieurs kilomètres et le temps n'arrangeant en rien.

Enfin direction Carmel by the sea, où nous passons la nuit, le temps de tester la Camaro sur les lacets de la route 35. A ma première surprise les gens s'écartent de mon chemin. Véridic, il se range pour me laisser passer. Ah le patriotisme américain... Hormis ça, pas grand chose à voir brouillard ou ciel gris, la seule éclaircie que l'on a eu c'était sur la route.

Enfin le soleil brille, on est donc partit pour une longue ballade à flaner dans tous les coins touristiques de San Francisco et ça commence naturellement par la monter vers Fisherman's Wharf, ce port de bateaux de plaisance donnant sur la baie, le Golden Gate Bridge et Alcatraz Pas d'autres moyen pour monter que le Cable Car, ce mythique trammays entraperçu, vu et revu, dans les nombreuses séries et films américains.

Depuis la baie, nous voyons ce célèbre pont rouge suspendu au dessus de l'Océan Pacifique, il est immense car nous en sommes encore loin et nous le voyons entièrement, masqué par tout léger brouillard. On voit bien même, qu'il est incurvé pour pouvoir tenir. Tournant la tête sur notre droite, nous voyons l'île d'Alcatraz, où s'est construite cette fameuse prison où Al Capone fût enfermé, une prison qui ne cesse d'inspiré les cinéastes.
Nous remontons maintenant vers Lombard Street par Hyde Street, histoire de se faire les jambes, de faire la photo de toutes les cartes postales : le cable car en montée et Alcatraz en fond. Histoire aussi de comprendre pourquoi San Francisco est tant aimé par le cinéma pour ses courses poursuites, comme dans Bullit; des descentes vertigineuses entrecoupées par des rues formant des marches d'escaliers. Pas bien dur pour faire décoler la Mustang ou une cascade en Corvette.

Lombard Street, une descente en zig-zag décorée de beaux macifs de fleurs et de façades très bien entretenues, un contraste saisissant avec la suite de la rue laissée à l'abandon. De nombreux touristes s'amusent à se filmer en descendant la rue en voiture.

Descente dans la cuvette de North Beach qui ressemble à un quartier italien, le drapeau vert, blanc, rouge est dessiné sur chaque lampadaire, un garage de rénovation d'Alfa et des pizzerias à tous les coins de rues et on remonte, une belle montée sur Colt Tower, pour un aperçu de la Baie, d'Alcatraz et de ce pont par lequel on était arrivé en voiture, très ressemblant au Golden Gate Bridge, mise à part la couleur. On aperçoit aussi le Financial District et cette fameuse Transamerica Pyramid, la plus haute tour de la ville, avec 260 mètres et 48 étages. En comparaison notre hôtel de Vegas les MGM Grand, n'avait que 29 étages.

Après ça redescente, très gros dénivelé encore, on pourrait même faire un domino avec les voitures garées tellement ça semble facile de les faires rouler. On traverse le quartier chinois où sur une place toute la déco, nous rappelle le style asiatique, des grandes arches rouges et vertes et plein d'ancien en train de jouer sur des quartons aux cartes ou à un jeu ressemblant aux dames. On sent bien que les touristes que nous sommes, l'appareil autour du coup, ne semblent pas être la bienvenue. Du coup on continue direction City Hall, l'Hôtel de ville de San Francisco, architecture au style renaissance, rappellant des batiments comme on peut voir à Paris, Londres ou Rome (les guides parlent d'une ressemblance avec la coupole de la basilique Saint Pierre) Outre l'architecture, on est impressionné aux alentours et devant cette place hautement touristique du nombre de SDF dormant par terre, dans le parc ou sur les marches de la Bibliotèque, d'autres faisant les poubelles.

C'est vrai qu'hier, je parlai de San Francisco comme une ville qui ne semble pas avoir été touché par le modernisme, je dirai maintenant qu'on a une impression que le temps c'est arrêté. Des batiments vieillots, des fils électriques de partout, des trammays (autre que les cable cars) en ferrailles, des bus qui ont de l'âge, des façades laissées à l'abandon et beaucoup de gens qui sont habillés avec des vétêments d'un autre temps. C'est aussi ça qui fait la notoriété de San Francisco, un liberté d'expression accrue, la population gays qui a pleinement sa place, les anars et les marginaux aussi, les plaques d'égouts qui fument. Tout le conformisme que l'on peut attendre des grandes villes à l'américaine n'a pas trouvé sa place dans la cité des beatniks, pour reprendre l'expression de notre guide touristique.

 
On finit la visite par deux mélanges de style, les maison victoriennes et la St Mary's Cathedral. Les seven sisters de Steiner Street, ces sept maisons typiques colorées que l'on retrouve notamment dans la Fête à la maison. Vu du Alamo Square, on a une vue différente sur la City. Enfin dernière attraction de cette longue ballade, la Cathédrale St Mary au style très particulier.

Et voilà comment on fait 12,5 km en quelques heures à San Francisco, plein la vue mais aussi plein les pattes. On nous a avait dit que c'était facile de tout faire à pied, c'est vrai. Mais c'est sport tout de même, au moins on brulé tout plein de calories.

Quand San Francisco s'embrume, on y vient à pied. Rendu la belle Dodge, c'est à pied que nous sommes pendant ces trois jours à San Francisco. Aujourd'hui pas grand choses de touristiques à raconter, on s'est accordé une petite trève, grace mat' et shopping. Aujourd'hui pas d'impératif à devoir quitter l'hôtel avant tel heure, faire de la route, trouver l'autre hôtel. On s'est juste ballader autour d'Union Square, d'après les guides, le centre de San Francisco, le Bellecour d'ici.

Ca tombait bien puisque le temps n'était pas à la fête, entre bruine, grisaille et pluie, on a dépensé un peu nos dollars et sincèrement pas de grosses folies, puisqu'avec la conversion dollars, €uros, on fait de vrai affaires.

Sinon, côté touristique San Francisco n'a rien d'une ville clinquante, strasse et paillettes; comme on peu l'imaginé en pensant à la Californie. C'est plutôt l'inverse, comme dirait Homer Simpsons ''c'est la ville des hippies''. Des marginaux à chaque coins de rues, des mecs qui braillent ou qui ne tiennent plus de debout, du son rock dans les boutiques, des façades d'immeubles d'un style ancien, les plaques d'égouts fumantes comme dans les films, le cable cab, ce vieux tram mythique et ses descentes vertigineuses qui ont fait la magie du film Bullit.  En fait on n'a l'impression que San Francisco s'est arrêté de se moderniser dans les années 70 - 80.

Deux jours de prévu à la base, nous n’en ferons qu’un en raison de la route de la veille. Mais pas de regret, le beau temps est de retour, le redoux aussi et la neige plus qu’un mauvais souvenir. Nous voilà donc à Yosemite, un parc magnifique regroupant des falaises de granite vertigineuses, des prairies très verdoyantes, des cours d’eau torrentielles et des chutes d’eau spectaculaires. Au point que l’approche des cascades devient périlleuse car non équipé de K-Way et de bottes. La fonte des neiges rend la puissance et le débit de ces Falls (comme on dit ici) très important, et au sol cela dégage une bruine très dense que l’on se croirait vraiment sous la pluie. Le bruit fait également partit du spectacle avec un volume énorme.

Ce parc ce transforme en paradis pour la rando, l’escalade et tous les sports aquatiques de hautes montagnes. Côté faune et flore, on n’est pas déçu non plus, des beaux oiseaux (je ne connais pas les noms), des séquoias, des daims (mais vu en roulant donc pas de photos) et surtout des écureuils grandissimes. Tic et Tac en pleine nature et non à Disneyland et on pouvait en voir de partout. Enfin dans un parc comme celui là, l’animal que l’on voyait le plus c’était tout de même le chinois, très souriant se déplaçant en essaim d’autocars et se laissant facilement approché.

Trèves de plaisanterie, on en a encore pris plein les yeux et plein les narines, l’odeur des pins, de l’écorce et de toute cette humidité, bercé par le bruit des cascades, on s’y croirait encore. Encore une journée qui nous en met plein la vue, malgré le contraste avec les différents parcs que nous avons visité précédemment.

Maintenant, retour en ville à San Francisco, premier bref aperçu du Golden Bridge, des façades d’immeubles avec cette escalier de secours à l’extérieur et ses pentes vertigineuses entrecoupées par ses rues faisant un effet d’escalier.  Voilà pour aujourd’hui, demain et après nous partirons à la découverte de cette ville et se pont mythique.

Hier, nous avions annoncé qu'il y aura de la neige, ça nous faisait rire mais on n'y croyait pas. Pourtant c'était bien la météo du jour sur le Yosémite National Park, première escale écourté car pour cause de neige la route est fermée, du coup nous n'avons eu qu'un bref aperçu des Mammoth Lakes, car même à pied, les chemins étaient impratiquables.

Direction le Yosémite NP, mais même problème, la neige tombe et après 12 miles de montée du col 120, demi tour ''Road Closed''. Seulement là on rigole moins, car pour rejoindre Mariposa, il faut contourner la montagne, on nous annonce 10 heures de routes. Ce sera heureusement un petit moins mais 8 heures tout de même, à travers des routes sinueuses et une météo capricieuse. De plus pas de cartes pour cette partie qui n'était pas prévu, un beau parcours de navigation, le seul moyen de répère était la photos d'une croquis de la région.

Bref journée 344 miles, 553 kilomètres au lieu de 160. Que de la voiture au lieu de belles randos. Si on a découvert un talent caché de Mélany, le pilotage.

Sinon voici quelques clichés vu sur la route. Et oui ce panneau existe vraiment, d'ailleurs dénoncez les mecs bourrés en appellant le 911.