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Mes romans

Et si le bonheur...

Suite 10 de : Et si le bonheur.... Publié le Vendredi 12 Octobre 2007 à 21:33:13

 Il était un peu plus de quatorze heures lor ou sque José reprit la route. Le temps était au beau le soleil brillait dans le ciel, il baissa la vitre, une bouffée d'air frais inonda l'intérieur. Hélène toujours à la recherche de CD exprima tout ce qu'elle ressentait :

- On se croirait en vacances, dit-elle en s'étirant.

- Ouais lui dit José mais c'est pas des congés payés.

- T'as beaucoup de liberté, toi, que fais-tu en dehors de la disco lui demanda-t-elle.

- Comme toi, pas plus que toi, dit-il en remontant sa glace.

 

Elle jeta un regard furtif sur José, comprit qu'il n'avait pas l'intention de poursuivre la conversation et glissa un disque dans le lecteur, c'était le dernier Benabar.

 

Pendant tout le trajet elle se borna à lui allumer des cigarettes lorsqu'il le lui demandait, de temps à autre et lui tendait la bouteille d'eau placée sous le siège.

 

Lui, absorbé par la conduite, vagabondait dans ses souvenirs, sa naissance en 1952, quelques années seulement après la fin de la guerre, à Limoges, dans le quartier des ponts, désignation péjorative que les Limougeauds donnaient à ce quartier qui n'était qu'une concentration de gens pauvres et de pauvres gens.

 

Petites maisons basses aux toits d'ardoises grises, imbriquées les unes dans les autres, comme si elles avaient voulu se protéger, les vieux tout dépenaillés somnolents sur de vieilles chaises disposées contre les murs, les enfants dans la rue, livrés à eux-mêmes, surveillés par tout le monde et par personne, et de l'autre côté du vieux pont Saint-Étienne, le long de la Vienne, les terrains vagues, jonchés de tas d'ordures et de matériaux de démolition s'étendant jusqu'au début de la cité des Coutures.

 

C'était là, dans ce milieu criminogène, qu'il avait fait ses classes, à l'école de la rue, c'était sur ces terrains, par une nuit sans lune qu'il avait eu sa première vraie bagarre, au couteau, contre une bande de voyous du même âge qui tentaient de violer une jeune voisine bien connue.

 

Il s'en souvenait comme si ça venait de se passer, pourtant  il n'avait que quatorze ans, peut-être parce que cette fille qu'on appelait la gitane lui avait fait au coeur une marque indélébile, elle s'était offerte à lui pour le remercier et l'avait ensuite ridiculisé sans qu'il en comprit les raisons.

 

A l'évocation de ce souvenir; il sentit monter en lui, une fois encore une rage contre les femmes, contre toutes les femmes qui au cours du temps, n'avait fait que s'amplifier, qui jamais n'avaient trouvées grâce à ses yeux.

 

Il les fréquentait quand c'était nécessaire, ne leur faisait jamais confiance, il en usait pour son plaisir, son équilibre physiologique, il les dressait, en abusait pour les soumettre à la prostitution, mais sa véritable jouissance c'était,  lorsqu'elles présentaient un danger pour le groupe, de les détruire et de les faire disparaître si on le lui demandait.   

 

Depuis longtemps déjà ils avaient dépassé Toulouse, se trouvaient très près de Montpellier bientôt ils serait dans les Pyrénées. Hélène s'était assoupie. José avait replongé dans son enfance, dans le film de sa vie.

 

Il naviguait maintenant dans la période la plus dure, la plus difficile de son existence, la période des galères incessantes qu'il avait connu.

 

A quinze ans, l'âge qu'il considérait être sa majorité, il avez fugué, quitté le domicile familial, quitté l'école, quitter les copains, il avait tout laissé derrière nui, avait fait la route comme un traîne savates, suivi un groupe de Romano dormant avec eux dans leur roulotte,  vivant de rapines, de vol et de petites et escroqueries.

 

A dix-huit ans on le retrouvait à Bourges chez un ferrailleur dont la spécialité était le cambriolage des propriétés de haut standing et le pillage des châteaux de la région étendue à la Dordogne au sud et le Loiret au nord.

 

Cette bagarre sur la place Gordaine qu'il avait évoqué avait marqué le début de ses ennuis judiciaires quinze jours de prison ferme purgés à la prison de Bourges entre le cimetière et la route de Paris.

 

Après, il ne voulait pas s'en souvenir, du reste ce n'était pas encore des souvenirs, c'était l'action présente, rien à voir, rien à comprendre, c'était l'engrenage qui l'avait conduit là où il en était.

 

A 22 heures il arrêta son véhicule, dans la cour du refuge, Hélène somnolait toujours.

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Suite 9 de : Et si le bonheur .... Publié le Mercredi 10 Octobre 2007 à 14:20:34

 

Julien tourna la tête, sa grand-mère dormait paisiblement, il se leva sans bruit,

gagna la cuisine, dénicha un paquet de pâtes. Méthodiquement il chercha, dans les placards, les ustensiles nécessaires à la préparation du repas.

Il venait de terminer de dresser la table lorsque la sonnerie de l'entrée se fit entendre, il se précipita, ouvrit la porte. Dieu soit loué, dit-il en soupirant, c'était le médecin.

 

Celui-ci examina attentivement et longuement Mahdi, posa de pertinentes questions, l'examen terminé, s'assit familièrement sur le bord du lit, prit la main de Mahdi dans la sienne lui dit :

 

Ma petite dame, vous avez beaucoup de chance, a priori je ne constate rien de grave, seulement quelques blessures superficielles, dont les traces disgracieuses, j'en conviens, disparaîtront dans quelques jours. Au demeurant, je vais vous prescrire des produits pour les y aider.

 

Par contre, je vais vous prescrire également, une radio de la tête, du crâne plus exactement afin que nous soyons sûrs que vous n'avez aucune fracture ne serait-elle que superficielle.

 

Allez, lui dit-il en se levant et en souriant, dans quelques jours, vous aurez retrouvé votre beauté naturelle.

 

Mahdi eut un joli sourire, le naturel féminin reprenait le dessus, un peu de rouge colora légèrement ses joues.

 

Dès que fut parti le médecin, Mahdi s'habilla prestement, tandis que Julien mettait la touche finale au repas qu'il avait lui-même préparé.

 

C'est dans la cuisine qu'ils prirent, tous les deux, l'un à côté de l'autre, ce premier et frugal repas, ils avaient tant de choses à se dire que malgré leur fatigue ils se racontèrent.

 

Julien voulait savoir, tout connaître des heures aventureuses vécues par Mahdi.

 

Elle lui raconta la jeune fille qu'elle avait secourue sur le trottoir et lui raconta l'intervention de l'énergumène qui l'avait sauvagement frappée.

 

Ils se rendirent ensemble à la pharmacie, pour la radio, elle prendrait un rendez-vous demain.

 

Ils se rendirent au commissariat, Julien voulait absolument qu'elle dépose une plainte pour agression, il savait pourtant que cela n'aurait probablement aucun effet, mais on ne sait jamais, il voulait préserver l'avenir.

 

De retour à la maison ils s'installèrent dans le salon, allumèrent dans la cheminée un léger feu de bois, Mahdi prit son tricot négligemment posé sur la boîte à ouvrage, Julien choisit un livre dans la bibliothèque, le titre l'avait accroché, « Et toi mon cœur, pourquoi bats-tu », de Jean d'Ormesson. Le silence se fit dans la pièce, troublé par le léger crépitement des bûches qui se consumaient lentement et par le tic-tac de la pendule.

 

Malgré ses efforts et son désir Julien ne parvenaient pas à entrer dans le livre, les phrases dansaient devant ses yeux, il était obsédé par l'histoire que lui avait racontée sa grand-mère, il songeait à cette fille, à Linda, il se disait qu'elle devait être sans aucun doute au point de départ des événements qui s'étaient succédés. Où était-elle en ce moment, il posa le livre sur ses genoux, se tourna légèrement tout en s'adressant à sa grand-mère : Tu ne sais pas où elle se trouve actuellement ?  Mahdi surprise par la question, s'arrêta un instant, le regarda, puis les yeux perdus dans le lointain, comme si elle cherchait à voir au fond de sa mémoire sembla faire un effort. Non dit-elle, je  n'en ai aucune idée. Essaie de te souvenir, n'as-tu pas surpris une parole,  une attitude qui pourrait permettre de se faire une idée ? Mahdi fit un effort surhumain mais ne trouvait pas, ne se souvenait pas, cependant  une image lui trottait dans la tête, attend reprit-elle soudain je me souviens d'une feuille de papier qu'elle tenait dans la main, Mahdi porta la main à sa tempe, comme pour la soulager, attends, je me souviens qu'il y avait noté une adresse, il me semble avoir lu Royan, oui, c'est ça Royan répéta-t-elle, il y avez aussi dit-elle en hésitant une couleur, bleu, je m'en souviens maintenant.

 

Toute réjouie elle reprit tranquillement son tricot.


 

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Note personnelle Publié le Lundi 8 Octobre 2007 à 20:50:10

Si la lecture

de ces premiers chapitres

vous a donné l'envie de connaître la suite de ce roman ,

si vous êtes pressé,

je peux vous faire l'envoi de la totalité de ce roman

sur Microsoft .

Il suffit de me le demander au moyen d'un message à :
suarella1@wanadoo.fr

Afficher les 2 commentaires. Dernier par heyzzzzzzzzzzzzzz le 13-10-2007 à 13h19 - Permalien - Partager
Suite 8 de : Et si le bonheur..... Publié le Lundi 8 Octobre 2007 à 17:03:51

Depuis deux jours Marco ne décolérait pas, ses hommes l'avait tout d'abord informé qu'ils avaient vu vers 21 heures, Linda monter, avec son fils, une lourde valise à la main, dans une Mégane immatriculée 75 ayant pris la direction de Paris.

 

Ca l'avait mis dans une rage folle, Linda, son actuelle compagne, celle qui partageait sa vie, ou du moins une partie de celle-ci, avait décidé, sans rien lui dire, de le quitter, de s'enfuir avec son fils.

 

La petite garce, s'était-il dit en frappant d'un coup de poing rageur le plateau massif de son bureau, la petite salope, me faire ça, à moi, me ridiculiser à ce point, non, ça n'existait pas, ça ne pouvait pas se faire. Elle va voir de quel bois je me chauffe.

 

Sans perdre un seul instant il avait immédiatement donné des ordres, à 22 heures le motard qu'on appeler ainsi parce que toujours habillé de cuir, le casque soudé sur la tête, était parti à là poursuite de Linda avec l'ordre de repérer son point de chute, de kidnapper l'enfant et de le remettre à José qui, actuellement à Paris, se tiendrait dès le matin à la disposition du motard.

 

Si le plan s'était parfaitement déroulé, un nouvel incident, très grave celui-là, était venu le perturber.

 

Alors que le motard ayant rempli sa mission rentrait sur Aix-en-Provence, Marco ouvrant son coffre-fort, pour la première fois, après le départ de Linda, constatait la disparition d'un dossier important concernant le blanchiment d'argent des produits illicites réalisées dans la zone sud de la France dont il était le responsable auprès du grand patron, de celui qu'on appelait Le Boss..

 

Ca devenez sérieux, trop sérieux même, il fallait encore agir vite. Marco n'hésita pas une seconde, il donna l'ordre au motard de faire immédiatement demi-tour, de retrouver Linda et, par la violence, si c'était nécessaire, mais avait-il besoin de le préciser, récupérer le dossier sensible.

 

Il savait que le motard n'avait pas totalement réussi dans son entreprise, s'il avait appris par la force que Linda était partie pour Royan, il était arrivé trop tard pour lui reprendre le dossier. Marco l'avait eu récemment au téléphone, lui avait passé un savon sévère, que l'intéressé ne saurait oublier et lui avait intimé l'ordre de partir immédiatement sur Royan, de retrouver coûte que coûte Linda.

 

Marco ouvrit son bureau, il aimait arriver une heure avant l'ouverture de la discothèque, avait besoin de réfléchir aimait se préparer à affronter la nuit, mettre au point, avec ses hommes les actions du lendemain et du court terme, il devait gérer de nombreuses activités plus dangereuses les unes que les autres.

 

Pour le moment c'était Linda qui le préoccupait, comment et quand avait-il pu se tromper, cette fille il l'avait découverte quelques mois auparavant  alors qu'elle était serveuse dans un restaurant d'Aix-en-Provence, il avait été attiré par son charme, sa culture, son maintien.

 

Il l'avait séduite, avec une idée bien précise dans la tête, en faire une call-girl, il avez jugé qu'il ne pouvait pas l'aborder de front, il allait la préparer, il était sur qu'elle représentait  une véritable mine d'or, en dernière analyse lorsqu'elle aurait perdue sa fraîcheur, il la mettrait sur le trottoir, en ferait une putain.

 

Comment avait-elle su que  le moment était venu celui de lui faire rencontrer un homme plein aux as, un américain, comment avait-elle pu l'apprendre, et avoir connaissance de ce projet, il n'en avait parlé à personne sauf à José, mais José n'avait pas pu le trahir, les femmes, il s'en foutait et les savoir au turbin, c'était plutôt fait pour lui plaire. Alors qui avait parlé à  Linda ? Il remis à plus tard la réponse à cette question, il savait que tôt ou tard il connaîtrait la réponse.

 


 

 

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Suite 7 de : Et si le bonheur.... Publié le Dimanche 7 Octobre 2007 à 21:20:37

En quittant la propriété dans laquelle il avait laissé l'enfant, José regarda sa montre, une Rollex, bijou tapageur de grande classe, gagnée au poker, il y avait de nombreuses années. Midi pile, dit-il tout haut, Hélène, perdue dans la recherche d'un CD de Madonna, qu'elle avait vu ce matin dans la pile qui se trouvait en vrac au fond de la boîte à gants, acquiesça d'un hochement de tête.

 

Bien qu'il soit plus de midi, José ne rencontra pas une grande circulation.  Dès son entrée dans Bourges, il prit à gauche, passa devant la gare, tourna à droite puis à gauche, admira au passage le célèbre jardin, les Prés Fichaux, et s'arrêta sur la place Saint Bonnet, à la porte d'entrée de l'église du même nom.

 

Il arrêta son moteur, descendit, invita Hélène à en faire autant, viens, lui dit-il, je vais te faire connaître un petit resto sympa.

 

Il ferma le 4 x 4, traversa la route et par une petite rue étroite dont la chaussée était couverte de pavés, il déboucha sur la place Gordaine.

 

José admira une fois de plus l'architecture moyenâgeuse des bâtiments de cette petite place, il y avait passé une bonne partie de sa jeunesse, il ressentit la même émotion que lorsqu'il avait levé sa première fille, qu'il avait soutenu sa première bagarre qui avait eu lieu à l'endroit même où il se trouvait en ce moment, il y avait un peu plus de vingt ans, il avait alors dix-huit ans.

 

Il songeait que le temps s'était écoulé trop vite, comme le sable entre les doigts, ou plutôt pour ce qui le concernait, comme l'eau de la rivière se brisant  contre les rochers tellement sa vie avait été chaotique.

 

Il secoua la tête, haussa les épaules, comme pour se débarrasser d'un passé trop lourd à porter, à moins que ce ne soit le présent qui pèse tant dans la balance de sa vie.

 

Vite il rejeta de son esprit les images qui l'une après l'autre venaient se superposer, s'imbriquer dans le décor médiéval offert à ses yeux, il s'arracha enfin à ses souvenirs, il n'était pas sentimental, n'exprimait aucun regret, il était dans la vie, la prenait à bras-le-corps telle qu'elle se présentait à lui, il en profitait voilà c'est tout.

 

Hélène qui l'observait crut voir dans les yeux de José passer un éclair d'humanité, de douceur, de bonté même, elle en fut un instant troublée, se demanda quel était cet homme qui se trouvait là, à ses côtés, le connaissait-elle vraiment, avait-elle envie de le connaître davantage, elle ne sut que répondre, se promit de faire un peu plus attention à lui.

 

L'adorable  restaurant, qu'il avait connu jadis, et dont il avait conservé le souvenir était encore là, il en fut tout heureux, ils entrèrent, apparemment rien n'avait changé, à droite, le bar, minuscule, alignait ses trois tabourets, l'hôtesse d'accueil faisait toujours partie du décor, jeune, épanouie, elle souriait devant la collection de bouteilles pleines et vides alignées sur les étagères de verre transparent. Rien n'avait changé. Si, l'hôtesse, combien de partie de 421 avait-il joué sur la tablette de ce bar, ça le fit sourire.

 

Ce n'était pas l'adorable vieille dame, ancienne sous-maîtresse d'un bordel parisien qu'il avait connue jadis, mais une jeune femme accorte, élégante, qui les invitait à s'installer à table, il reprenait à nouveau possession de la petite salle à manger, six tables de deux personnes, alignés comme à la parade, et au fond de la pièce, une porte qui s'ouvrait sur une salle à manger privée. Là aussi rien n'avait changé tout été petit mais tellement intime.

 

Les fenêtres à petits carreaux, encadrées de long rideaux en velours rouge sombre, les soubassements des murs en panneaux de bois, les cimaises recouvertes de tissu en velours lie de vin, les fleurs déposées sur les tables et les plantes vertes ornant les encoignures de la pièce, la douce musique d'ambiance et la lumière tamisée conféraient à ce lieu un pouvoir magique, apaisant, propice aux histoires d'amour.

 

Le repas fut un véritable moment de détente, prévenant, il joua le grand jeu, fut attentif aux désirs de sa compagne, elle se laissa prendre au jeu, accepta de bon coeur les marques de sympathie qu'il lui prodigua tout au long du repas.

 

Le sourire aux lèvres, heureux d'avoir passé un si agréable moment, José régla l'addition, il invita Hélène à se lever et ensemble, accompagnés par l'hôtesse, se dirigèrent vers la sortie.

 

En franchissant le seuil, ils croisèrent un groupe de quatre personnes, des hommes exclusivement qui se dirigeaient vers le bar, Hélène était déjà sortie, José s'apprêtait à en faire autant.

 

Soudain il s'arrêta, brusquement il venait de reconnaître parmi le groupe Polo dit l’anguille, un ancien détenu qu’il avait connu au cours de son dernier séjour à la centrale de Clairvaux. Sentant un regard peser sur lui instinctivement, dans un geste de défense, Polo pivota sur lui-même, et dans le même geste porta la main à sa poche revolver, reconnut José, se redressa, éclata d’un rire gras, tonitruant, communicatif, qui gagna vite toute l’assemblée.

 

Il se précipitèrent dans les bras l'un de l'autre, heureux de cette rencontre. Tout en se tenant par les épaules ils se mirent un peu à l'écart.

 

Hélène  aspira un grand bol d’air, elle avait eu très peur, la tension retombée entreprit de faire le tour de cette merveilleuse place avec ses maisons à colombages sous ce ciel bleu parsemé de petits nuages blancs, un vrai

décor de cinéma. L’espace d’un instant fugitif, s’imagina se trouver dans sa ville natale, Rouen, rue de la grande horloge où ses parents, qu’elle avait quittés sur un coup de tête, vivaient encore. Ah, nostalgie quand tu nous tiens.

 

 José et Polo n’en finissaient pas d’évoquer leurs souvenirs, ils ne parlaient pas d’avenir lointain mais de projets immédiats, conscients que leur vie aventureuse, dangereuse, pouvait s’interrompre brutalement à chaque instant, mais c’était leur vie, ils l’avaient acceptée, pas toujours choisie.

 

Ils restèrent un long moment ensemble, ils avaient tellement de choses à se dire, mais on ne sut jamais quel fut le principal sujet de leur conversation, on les entendit simplement échanger leur numéro de portable avant de se quitter.

 


 

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