Il ouvrait son secrétaire, consultait son calendrier et décidait de tel et tel jour pour faire ses livraisons.

Maman savait dès lors qu'elle ne nous verrait plus beaucoup ces fin d'après-midi là ;

A son grand désarroi, elle savait aussi que nous reviendrions de certains « voyages » à des heures incongrues surtout pour une enfantde 7 ans

.

Un de ceux-là a failli tourner au tragique pourtant.

Mon père ayant fait goûter son fameux pastis, il avait dû tremper ses lèvres plus que de coutume, tant est si bien qu'une nuit, devant reprendre la petite 4 chevaux bleue, mon père était dans l'incapacité de conduire.

Ses « copains » essayèrent de le dissuader de reprendre la route, mais il avait un caractère si trempé qu'à son refus de les écouter, ils n'insistèrent pas et c'est comme ça qu'il se mit au volant de Bleuette et me demanda de me coller à lui pour tenir le volant à sa place, m'expliquant que je devais regarder bien devant moi, suivre le tracé de la route, nous avons fait une quinzaine de kilomètres comme ça,

moi serrant le volant de toutes mes forces et faisant très attention à la route, heureusement, nous n'avons croisé que quelques véhicules, mon père, lui, passait les vitesses quand c'était nécessaire.

Nous sommes arrivés devant les portes grandes ouvertes du garage, il avait retrouvé ses esprits, me demanda de me mettre bien assise et surtout de ne rien dire à maman !

Pendant qu'il rentrait aisément la voiture dans le garage, je filais me coucher, j'avais 10 ans !

maman n'en a jamais rien su !

mais elle avait senti l'haleine de papa et ne lui adressa plus la parole trois jours durant.

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Mais revenons dans notre cave.

Il y avait là, des tas de caisses à bouteilles empilées les unes sur les autres où il rangeait avec une attention toute maternelle tous ses ustensiles, ses fioles, ses alambics et surtout ses créations odorantes 

et son grand tablier en cuir marron !

Papa était très minutieux quand ça concernait tout ce qui se prépare,

se concocte, s'ajoute, se retire, se soupèse, se mélange.

Comme un grand magicien un peu fou, il prévoyait déjà les résultats

de SES TRAVAUX !

Ici, il ouvrait une grosse bonbonne, la soulevait en poussant un « han » pour s'aider tant elle était lourde, délicatement, il faisait couler

le cher liquide dans un grand tube à essais, se délestait de la bombonne et bien refermée, la remettait en place.

Il m'apprit à transvaser les liquides, c'était un jeu pour nous deux.

Levant le tube de la main gauche, il prenait l'odorant extrait de bergamote qui allait enfin devenir sa merveilleuse Eau de Cologne !

Eau de Raymond ! Eau de Saint-Quentin !

Ses Eaux à Lui !

Bien secouer, vérifier, sentir, humer et, satisfait, remplir les flacons

aux bouchons de backelite noire qui viendraient se placer dans les

armoires de toilette des salles de bains de la famille et de ses amis.

Ensuite, il s'affairait à préparer SES délicieuses liqueurs à l'orange amère bien connues sous un nom commençant par Coin…

Son pastis de Saint-Quentin était aussi très apprécié des nombreux hommes que connaissait mon Père.

C'était le moment que j'aimais le moins, car, détestant l'odeur de l'anis, j'en avais pour des heures et des heures à sentir toutes les effluves qui se propageaient certains jours, dans tout le bas de notre quartier !

Ce qui obligeait Papa à offrir une bouteille par ci et par là, chez certains de nos voisins.

Quand tout son laborieux travail arrivait à terme, il était l'heureux propriétaire de plusieurs dizaines de flacons, bouteilles ou tube de crème anti-moustique, anti, anti … qui serviraient à faire du troc chez les copains paysans de la région.

C'est là, que j'entrais en jeu !

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Ah ! ce qu’il pouvait les aimer ses Eaux.

moi ! leur odeur puissamment poivrée me faisait toujours éternuer, le pire était qu’il s’en badigeonnait le visage et le cou tous les matins après s’être lavé !

Oh mon Dieu ! l’odeur que ça nous laissait dans la maison pendant quelques heures …

Ne parlons même pas des effluves du fameux bain hebdomadaire qui se passait toujours le samedi après-midi, durant lequel je voyais toujours maman monter pour lui « frotter le dos » !

J’entendais maman gravir l’escalier en « maoûlant » tant c’était une corvée pour elle, et lui, je l’imaginais, tel un pacha, se tortiller à chaque passage de la main énergique de maman !

Souvent, il chantonnait dans son bain, puis, sortant de son eau tel un dieu de la mer, il s’essuyait et surtout se frictionnait tout le corps de sa fameuse et adorée Eau de Cologne ;

la jaune était naturellement teintée, la bleue était devenue ainsi grâce à quelques gouttes d’encre bleue qu’il ajoutait avant de mettre le bouchon et de fermer le précieux flacon !

Bien secouer ! toujours bien secouer ! c’était là la bonne façon d’agir.

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L' Apothicaire ou l' apprenti sorcier : mon Père

 

 

 

Ça se passait toujours comme ça !

Dans la cave de la maison, toutes les bonbonnes, toutes les fioles,

Des énormes tubes à essais aux tout petits, les flacons d'extrait laissaient passer leurs odeurs âcres ou épicées ;

Mon père ouvrait la porte de la cave avec une vigilence double : on aurait dit un voleur !

Il était vêtu de son éternel polo beige, qu'il affectionnait tant, et un pantalon gris foncé bien trop large pour lui que soutenaient de larges bretelles.

Mon père descendait rapidement ces marches qu'il avait déjà tant empruntées et qu'il connaissait si bien !

Pour maman, c'était le début de la mauvaise humeur.

Elle savait qu'elle ne reverrait pas son homme avant de très très longues heures passées à concocter ses baumes, ses Eaux de Cologne, qu'on aurait pu nommer, les Eaux de Raymond, ou les Eaux de Saint-Quentin, mais certainement pas les Eaux de Cologne.

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capucine

Capucine Lantana camara

Capucine est l'une des 6 couleurs ternaires :

Le rouge et l'orange donne la couleur capucine

Comme c'est mignon ...


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L'ÂME A DES ILLUSIONS COMME L'OISEAU A DES AILES; C'EST CE QUI LA SOUTIENT Victor Hugo

L'AMOUR, C'EST L'AILE QUE DIEU A DONNEE A L'HOMME POUR
MONTER JUSQU'A LUI.

Michel Ange

LA MUSIQUE DONNE UNE ÂME A NOS COEURS ET DES AILES A LA PENSEE. Platon
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La fantaisie est un perpétuel printemps.


                        Encore une citation qui me plaît beaucoup ...


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Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie.

                                      J' ADORE, et Vous ?

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Capucine 3ans 1/2 :

Je t’aime plus que l’amour

 

Je t’aime comme une maman aime son enfant

 

Capucine 20 Mars 2009

Quoi de plus tendre pour vous souhaiter une nouvelle fois, le plus beau et le plus doux

des Printemps ...

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et pour le fêter dignement, je vais donner quelques citations sur la couleur rose et la rose un petit peu aussi :


«Pour connaître la rose, quelqu'un emploie la géométrie et un autre emploie le papillon.»
        (Claudel)

«Le ciel était jaune de la nuance jaune rosée d'une rose thé»

        (Goncourt)

«En la clarté rose et rieuse des matins»

        (H. de Régnier)

Et qui ne souvient pas de Charles Trenet :

 

Rose, quand mon coeur est au rose

Je sens la vie en rose

Et mon coeur est en fête !

Rose, quand je vois tout en rose

Quand tout dans ma vie est rose

Voilà la vie qui commence...

pour fêter dignement ce printemps, voyez la vie en rose ...

           ...TRES JOYEUX PRINTEMPS ...

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