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Youth Ahead!

Ambition et Action.

Un soleil fugace.. Publié le Lundi 8 Juin 2009 à 18:34:44


Ce ne fut pas un coup de foudre..

Ce fut un coup, tout court.. D’une violence inouïe, d’une brutalité étourdissante, asphyxiante.. Comme une énorme massue écrasant l’insipide régularité du quotidien, assommant l’ennui grisâtre des paysages urbains qui défilaient à l’extérieur de ce metro atteint de vétusté aigue, et qui allait nonchalamment desservir les stations perdues de la banlieue..

Elle avait le charme foudroyant des beautés tranquilles.. L’Architecte dans sa grande intelligence lui avait refusé la magie des illusions éclatantes qu’il m’arrivait trop souvent de croiser dans cette ville capitale de la mode contemporaine, des coquetteries standardisées dont raffolaient les mâles parce qu’elles avaient ce brin de superficialité agréable, et qui possédaient l’atout formidable d’ouvrir les cuisses aussi aisément qu’elles débitaient de délicieuses inepties..

Certaines femmes déshonoraient la gente féminine, avec une légèreté affligeante pour les cléricaux, jouissive pour le reste des ordinaires, elles réduisaient le féminin sacré à une sorte d’objet conçu pour servir la boulimie insatiable des hommes.. Une telle liberté de disposer de son corps et de l’offrir aussi facilement à toutes les voracités phalliques ambulantes montrait à quel point l’on avait parfait le ridicule à cette époque désolante où des combats héroïquement inutiles continuaient d’être menés au nom d’une dignité à laquelle même les concernées ne semblaient pas réellement tenir..

Des strings largement étalés au regard du monde, des cambrures accentuées par des étoffes raccourcies au fil de l’intensification de ce machin que l’on enveloppe dans le « assumer sa féminité », la lutte pour la libéralisation de la femme a tourné à une pornographie deguelasse qui malheureusement, fortuitement, sert habilement les discours machistes.. On en est arrivé à voir défiler dans les rues non pas des intelligences capables d’atténuer la déchéance quasiment inéluctable de la civilisation humaine mais de la pure bêtise dévêtue passionnée par le coté obscur de la liberté, l’indécence.. Point de pudibonderie de ma part en ces heures du déshabillage à l’extrême, seulement beaucoup de peine à voir d’où nous sommes partis et où nous avançons avec la sérénité terrifiante des animaux se dirigeant vers l’abattoir.. L’homme a-t-il fait tout ce chemin, de la vermine paleanthologique à l’homo christianus diorus pour que la femme le ramène à l’état de nature, celle de la feuille d’érable posée sur l’intimité.. A croire que l’évolution à reculons est notre destinée commune..

Il faut avoir du respect pour les femmes, surtout pour ces mères qui ont su recevoir et transmettre avec amour l’humanité, elles qui ont du faire face aux plus grandes injustices, au mépris le plus insupportable.. Il faut rendre hommage à ces femmes qui ont osé braver le monopole du mâle dans tous les secteurs d’activité, elles qui n’ont pas hésité à se jeter dans l’arène, dans la fosse aux lions, au péril de leur propre vie.. La femme a toujours été l’artisane du progrès humain, elle a inspiré le monde qui s’est trop souvent projeté en elle.. Il y a eu, il y a, il y aura, des femmes conscientes de leur rôle fondamental dans le débat civilisationel de nos époques, de leur influence majeure dans la marche du temps, de leur capacité à porter les révolutions sociétales et à inscrire durablement l’humanité dans les valeurs de justice.. Mais il y a eu, il y a, il y aura aussi des femmes esclaves de leur condition, incapable de briser les chaînes de l’ignorance, faisant du féminisme la plus répugnante des libertés, celle qui n’existe que par la haine des autres, celle qui trouve sa force et sa virulence dans la détestation des hommes.. Un acharnement qui a conduit à cette pseudo victoire qu’est l’émancipation de l’esprit féminin, la libération du corps devenu en fin de compte une vulgarisation nauséeuse du physique et une braderie insupportable de l’intelligence.. Le féminisme est une faute dans le combat des femmes pour plus d’égalité, il n’a de sens que pour masquer, à peine, toute la frustration et la faiblesse d’une bataille, par ailleurs légitime, menée sur un terrain boueux, salissant, suffisamment indigne de ce qu’elles sont, c’est-à-dire les mères du monde.. Le féminisme a tué la femme.. Il l’a éloigné de ses sentiers lumineux pour la conduire vers les vallées ténébreuses du libertinage qui se veut dorénavant décomplexé.. Les générations actuelles, comme ces filles qui font rimer séduction avec provocation, assises sur elles-mêmes de l’autre coté du metro, sont une illustration du malaise présent..

De nos jours, une jeune femme libre n’est pas celle qui sait à la fois se tenir, rester insoumise sans vulgarité ni effronterie, susciter le respect des autres en marquant son indépendance, mais celle qui excelle dans l’absolue excentricité.. Quand l’on y regarde de plus près, les véritables prédateurs sont désormais les femmes.. Que l’on ne s’y trompe guère, je suis un homme qui aime les femmes et qui leur dit en les caressant du regard qu’elles vont trop loin, qu’il serait peut-être grand temps qu’elles s’interrogent à nouveau sur le sens qu’elles accordent au mot « femme »..

En attendant le miracle, c’est avec un air amusé que j’observais cette marmaille de pies jacassantes près de cette inconnue désarmante qui venait en un battement de temps de faire tomber le bouclier en marbre vissé naguère sur mon cœur.. Malgré le tumulte de la machinerie ferroviaire en mouvement, du brouhaha des passagers et de la ferveur des discussions animées, elle absorbait toute mon attention par une espèce de sérénité consciencieuse, de mise à distance du réel qui m’intriguait profondément.. Derrière ses grandes paires de lunette, sa chevelure aux couleurs du ciel déserté par la lune voilait timidement une partie de son visage candide.. Elle avait l’air d’une none béatifiée revenue parmi les hommes pour y redécouvrir la puissance de l’ennui.. Contrairement à Renan Luce, je me découvrais une passion pour les nones.. Et j’avais l’impression de ne plus pouvoir m’en passer..

À l’abri de l’étrangéité du monde, elle guettait défiler les ombres de la nuit en admirant la fuite silencieuse du paysage.. Je m’accrochais à cette émotion mystérieuse, vivante que les retors de l’existence semblaient avoir poussé à une certaine résignation du bonheur.. Mes yeux tels les griffes d’un aigle s’étaient agrippés à elle et malgré les feintes d’indifférence, les dérobades gestuelles, je savais qu’elle les ressentait pénétrer douloureusement son être.. Elle posait par intermittence son regard sur moi avec une curiosité qui me faisait plaisir, on est curieux de ce qui nous intéresse.. Elle était simple, dépourvu d’artifices, nue du superficiel, et je ressentais pour cette apparition presque divine une adoration qui scandaliserait tout chrétien du dimanche.. J’aurais aimé lui vouer un culte plus intense, me fidéliser à la vie à la mort, suivre avec une attention déraisonnable son intime liturgie et aller porter croisade en son cœur pour la libérer du joug apparent de ses infidèles détrousseurs.. J’aurais aimé.. Mais comme à l’accoutumée je suis resté scotché à mon siège, lâchement, contemplant cette destinée sublime se lever et descendre à une station que j’ai depuis rebaptisé « Heartless ».. Je l’ai regardé disparaître pour toujours dans la nuit un peu comme un soleil fugace se perdant dans le crépuscule..

Afficher les 2 commentaires. Dernier par mfegue amougou le 08-04-2010 à 11h25 - Permalien - Partager
Quelle armistice ! Publié le Vendredi 6 Février 2009 à 19:28:35

Au moment où les occidentaux, vainqueurs et défaits célèbrent la fin de la Grande Guerre, un vent d’unité les anime. Des délégations africaines, asiatiques et européennes sont présentes sur le sol où a été signé le cessez-le-feu. Nombreux sont ceux qui tiennent à ce souvenir afin de ne plus répéter les erreurs du passé.

 

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Il a fallu près de 4 ans pour que le monde puisse être d’accord ; et cela est commémoré jusqu’à présent. Des millions de vies, donc beaucoup alors beaucoup d’énergies venues des quatre coins du monde ont été mises sur la balance. Armistice !

 

Changeons de registre. La piraterie vous connaissez ? Bien sûr que oui ! Le capitaine Crochet ; non mais un style plus réaliste. Au large de certaines côtes africaines, elle fait rage. Douze jours plus tôt, le pays baptisé l’Afrique en miniature subissait une énième violation maritime de la part d’un de ces groupes armés. Cette fois-là ce n’était pas pour opérer un braquage sur la terre ferme, ni pour défier les hommes en tenue à quai, mais pour faire une prise d’otage en pleine mer ; ce n’est pas de la fiction. De concert avec les nations dont les ressortissants ont été pris, douze jours suffisent aux Lions pour libérer les otages, sains, sales mais saufs. Aussitôt fait, les voilà en direct d’Etoudi devant les caméras, et qui est en face d’eux ? Le Prince ! Echangeant tour à tour des poignées de mains avec les nouveaux ex-otages, il envoie des signaux visuels de réconfort aux opinions publiques étrangères jusque-là tendues. Vraisemblablement ils n’ont pas eu le temps de passer par les vestiaires, pourquoi cet empressement de présenter ce résultat : « Le 11/11/08, libération des 10 otages pris au large des côtes  camerounaises après douze jours de captivité ». Pas mal, même pas de blessés ; un compromis a pu être trouvé.

Une minute ; c’est le « 11/11 » ? Ben dis donc… Armistice à la camerounaise.  Simple hasard du calendrier ou coup politique d’une administration qui fatigue et estompe ses tares ? Un « Bravo ! » quoiqu’il en soit ne fait pas de mal.

 

Faut passer le mot aux autres gouvernants du continent ; par exemple pour le Darfour, les différents protagonistes pourraient profiter d’une célébration internationale pour surprendre aux plans national et international. Ou encore au Zimbabwe, en Mauritanie ou au Kivu, qui sait, cela pourrait marcher…

 

Sacrée armistice, non ?

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