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l'entreconnaissance

Publié le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09:17:40

http://news.emailingmanagement.com/mailing/le2min/icn_arrow_vert.png Libertés. Une pétition

pour un chrétien Marocain.

 

Alors que le sujet, en l’occurrence celui de la liberté de culte et de conscience, est on ne peut plus d’actualité, au sein de la classe politique, le silence est (toujours) de mise. Il aura fallu attendre plusieurs jours après l’arrestation, et la condamnation à deux ans de prison ferme, d’un jeune marocain converti au christianisme, et accusé de prosélytisme, pour que la société civile se mobilise. C’est ainsi que la Coalition civile marocaine, un  mécanisme de veille sur le respect de la liberté de conscience et de culte, regroupant plusieurs associations des droits de l’Homme, a lancé depuis samedi une pétition pour la libération du concerné et condamnant son incarcération. Le jeune en question, originaire de Taounate, est emprisonné depuis début septembre dans la prison de Aïn Aicha (à 12 km de sa ville). Si le libre exercice d’une foi non-musulmane est largement garanti au Maroc, il ne concerne que les personnes nées non-musulmanes. Pour les actes de prosélytisme, c’est pire. L’article 220 du Code pénal est clair: «Est puni d'emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d'une amende de 100 à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ». Un texte qui aurait pu être revu et corrigé, n’était-ce le véritable blocage opposé par un certain Abdelilah Benkirane sur un article garantissant la liberté de culte et de conscience au Maroc, tel que figurant dans la première mouture de la Constitution. L’article a finalement été supprimé, et des Marocains continuent d’être condamnés sur la simple base de leurs croyances. H24 Info

 

http://www.h24info.ma/maroc/societe/libertes-une-petition-pour-un-chretien-marocain


Religion : Les chiites marocains solidaires avec le chrétien de Taounate, condamné à 30 mois de prison

Religion | Publié le 09.09.2013 à 02h01 | Par Mohammed Jaabouk

http://www.yabiladi.com/articles/details/19456/religion-chiites-marocains-solidaires-avec.html

La condamnation, mardi par le tribunal de première instance de Taounate, d’un jeune pour avoir embrassé la foi chrétienne a remis en selle le débat sur la liberté de conscience, éclipsé de l’actualité voilà plus de deux ans. Si les laïcs nationaux ne se sont pas mobilisés pour défendre l’habitant de Aïn Aïcha, les chiites marocains ont saisi cette occasion pour plaider le respect de ce principe et demander l’abrogation de l’article 220 du code pénal.

 

Les  chiites marocains se solidarisent avec le jeune de Taounate, condamné à trente mois de prison, pour être converti au christianisme. Mieux encore, ils défendent le droit à la liberté de conscience. Une position exprimée, d'ailleurs, sur le site de La ligne Rissali. Les rivaux des sunnites craignent, en effet, de subir à leur tour les conséquences de l’article 220 du code pénal, notamment le passage où il est mentionné clairement la condamnation de toute tentative dans « le but d'ébranler la foi d'un musulman ». Ils se sentent, également, dans le viseur.

Les chiites veulent l’abrogation de l’article 220 du code pénal

Les chiites considèrent que la peine de 30 mois infligée au marchand ambulant de Taounate est « une violation d’une part de la Constitution, laquelle a banni la discrimination en raison de la confession, et d’autre part des pactes internationaux liés aux droits de l’Homme ».  Ils se réfèrent à l’article 18 de la Déclaration universelle de l’ONU des droits de l’Homme de 1948 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites ».

Les chiites soulignent, par ailleurs, que ce verdict est « une interprétation arbitraire de l’article 220 du code pénal ». Et du coup, ils demandent son abrogation.

Le prosélytisme de l’islam malékite sunnite est autorisé, le reste non

Bien que la loi fondamentale du 1er juillet 2011 dans son préambule et les articles 3 et 41 insistent sur la garantie accordée à « tous » de la « libre exercice du culte », la pratique a montré que des obstacles se dressent contre un tel droit. Dans son rapport 2013 sur les libertés religieuses dans le monde, le département d'Etat américain a relevé que la loi marocaine « autorise la prédication de l’islam sunnite selon le rite malékite mais elle prohibe toute tentative de convertir les sunnites malékites à d’autres religions » ou rites.

 

En 2010, lors de l’expulsion de chrétiens étrangers dans le sillage de l’affaire de l’orphelinat de Aïn Leuh, les chiites marocains ont souffert, également, des conséquences de cette main ferme des autorités contre les minorités religieuses. Pour mémoire, à l’époque le MUR (Mouvement unité et réforme, bras prédicateur du PJD) et le ministère des Affaires islamiques avaient fait campagne, tambour battant, contre les courants qui menacent « la sécurité confessionnelle des Marocains ». Une allusion aux chrétiens et aux chiites.

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Publié le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09:14:22

CHRONIQUES VATICANES XCVII

 

 

LA GUERRE EST TOUJOURS

UNE DEFAITE DE L'HUMANITE

Cité du Vatican, 7 septembre 2013 (VIS)

Environ 100.000 personnes se sont rassemblées pour la veillée de prière présidée par le Saint-Père Place St.Pierre, en le jour de jeûne et de méditation qu'il a choisi pour la paix en Syrie, au Proche et Moyen Orient et de par le monde. Cette initiative ecclésiale a vu l'adhésion d'autres confessions chrétiennes, de fidèles d'autres religions, notamment bouddhistes, juifs et musulmans, mais aussi de personnes a-religieuses. Côté catholique, outre les diocèses du monde entier, on compte celles de la Caritas, de Sant-Egidio, de nombreux groupes de prière, de congrégations religieuses comme les carmélites de Terre Sainte. Y prennent part également des élus politiques italiens, diverses organisations engagées dans la promotion de la paix, de la coopération et du développement, des syndicats, des personnalités comme le Président du Parlement européen, le Grand Mufti sunnite de Damas qui a prié cet après-midi avec d'autres chefs religieux dans la Mosquée des Omeyyades. Place St.Pierre, les confessions ont commencé sous les colonnades à 17 h 45' avec une cinquantaine de prêtres. Le Pape avait recommandé d'entamer cette journée dans la réconciliation car la paix véritable naît de coeurs réconciliés avec Dieu et les frères.

La veillée a été précédée à 18 h 30' par la lecture des paroles prononcées dimanche dernier par le Pape, puis introduite à 19 h par le Veni Creator et la mise en place sur le parvis de l'icône de la Salus Populi Romani portée par la Garde Suisse. Après quoi le Saint-Père a conduit la récitation du chapelet, les mystères étant accompagnés de la lecture d'un poème dans lequel sainte Thérèse de l'Enfant Jésus invoque Marie comme reine de la paix. Après quoi, il s'est adressé à l'assemblée:

"Dieu vit que cela était bon. Le récit biblique du début de l’histoire du monde et de l’humanité nous parle du Créateur qui regarde la création, la contemple presque, et répète que cela est bon. Cela nous fait entrer dans le cœur de Dieu et, de l’intime de Dieu, nous recevons son message. Nous pouvons nous demander la signification de ce message. Que me dit ce message à moi, à toi, à nous tous? Il nous dit simplement que dans le cœur et dans la pensée de Dieu notre monde est la maison de l’harmonie et de la paix, et est le lieu où tous peuvent trouver leur place et se sentir chez soi, parce que cela est bon. La création forme un ensemble harmonieux et bon, avec les humains faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ils sont une unique famille, dans laquelle les relations sont marquées par une fraternité réelle et pas simplement proclamée en paroles: L’un et l’autre sont le frère et la sœur à aimer, et la relation avec le Dieu qui est amour, fidélité, bonté se reflète sur toutes les relations entre les êtres humains et apporte l’harmonie à la création tout entière. Le monde de Dieu est un monde dans lequel chacun se sent responsable de l’autre, du bien de l’autre. Ce soir, dans la réflexion, dans le jeûne, dans la prière, chacun de nous pense au fond de lui que c'est là le monde que nous désirons. N'est-ce pas le monde que tous portent dans le cœur? Le monde que nous voulons, n’est-il pas un monde d’harmonie et de paix? D'une harmonie et d'une paix intérieure, mais aussi dans les rapports avec les autres, dans les familles, dans les villes, dans et entre les nations? Et la vraie liberté dans le choix des chemins à parcourir en ce monde, n’est-elle pas celle qui est orientée vers le bien de tous et qui est guidée par l’amour?".

 

"Demandons-nous maintenant si c'est le monde dans lequel nous vivons. La création conserve sa beauté qui nous remplit d’émerveillement et qui demeure une œuvre bonne. Mais il y a aussi la violence, la division, le conflit, la guerre qui surviennent lorsque l’homme, sommet de la création, cesse d'admirer la beauté et la bonté pour se renfermer dans son égoïsme. Quand l’homme ne pense qu'à lui-même, à ses propres intérêts et se place au centre, quand il se laisse séduire par les idoles de la domination et du pouvoir, quand il se met à la place de Dieu, alors il abîme toutes les relations, il détruit tout, ouvrant la porte à la violence, à l’indifférence, au conflit. C’est exactement ce que veut nous faire comprendre le passage de la Genèse qui raconte le péché originel: L’homme entre en conflit avec lui-même, s’aperçoit qu’il est nu et se cache parce qu’il a peur, peur du regard de Dieu. Il accuse la femme, celle qui est chair de sa chair, rompt l’harmonie avec la création, arrive à lever la main contre le frère pour le tuer. Pouvons-nous dire que l’harmonie s'est transformée en disharmonie? Non, la disharmonie n’existe pas car s'il n'y a pas l’harmonie on tombe dans le chaos, la violence, la querelle, le conflit, la peur. Or c’est dans ce chaos que Dieu demande à la conscience de Caïn Où est Abel ton frère? Et Caïn de répondre qu'il ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère?, répond-il. Cette question nous est aussi adressée et il serait bien que nous nous demandions: Suis-je le gardien de mon frère? Oui, tu es le gardien de ton frère! Etre humains signifie être gardiens les uns des autres. Au contraire, la rupture de l’harmonie est suivie d'une métamorphose. Ainsi le frère à garder et à aimer devient l’adversaire à combattre, à supprimer. Que de violence naît à ce moment, que de conflits, que de guerres ont marqué notre histoire! Il suffit de voir la souffrance de tant de frères et sœurs. Il ne s’agit pas de quelque chose de conjoncturel, mais c’est la vérité: Dans chaque violence et dans chaque guerre, nous faisons renaître Caïn. Nous tous! Et aujourd’hui aussi, nous continuons cette histoire de conflit entre frères, aujourd’hui aussi, nous levons la main contre celui qui est notre frère. Aujourd’hui aussi nous nous laissons guider par les idoles, par l’égoïsme, pas nos intérêts. Nous avons perfectionné nos armes, notre conscience s’est endormie, nous avons rendu plus subtiles nos justifications. Comme si c’était une chose normale, nous continuons à semer destruction, souffrance et mort. La violence, la guerre apportent seulement la mort, parlent de mort. La violence et la guerre ont le langage de la mort! Après le Déluge on vit l'arc en ciel et la colombe portant un rameau d'olivier. Cela me fait penser à l'olivier que les représentants de plusieurs religions ont planté avec moi à Buenos Aires sur la Plaza de Mayo en 2000 pour qu'il n'y ait plus ni chaos ni guerre mais la paix".

"A ce point, je me demande: Est-il possible de parcourir une autre voie, la voie de la paix? Pouvons-nous sortir de cette spirale de souffrance et de mort? Pouvons-nous apprendre de nouveau à marcher et à parcourir les chemins de la paix? En invoquant l’aide de Dieu, sous le regard maternel de la Vierge, Salus Populis Romani et Reine de la paix, j'affirme que c’est possible à tous! Ce soir, je voudrais que de toutes les parties de la terre nous criions: Oui, c’est possible à tous! Ou mieux, je voudrais que chacun de vous, du plus petit au plus grand, jusqu’à ceux qui sont appelés à gouverner, réponde: Oui, nous le voulons! Ma foi chrétienne me pousse à regarder la Croix. Comme je voudrais que pendant un moment tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté regardent la Croix. On peut y lire la réponse de Dieu. Là, à la violence on ne répond pas par la violence, à la mort, on ne répond pas par le langage de la mort. Dans le silence de la Croix, se tait le bruit des armes et parle le langage de la réconciliation, du pardon, du dialogue, de la paix. Ce soir, je voudrais demander au Seigneur que nous, chrétiens, frères des autres religions, chaque homme et chaque femme de bonne volonté crie avec force que la violence et la guerre ne sont jamais la voie de la paix. Que chacun s’applique à regarder au fond de sa conscience et écoute cet encouragement à sortir des intérêts particuliers qui atrophient le cœur, à dépasser l’indifférence envers l’autre qui rend le cœur insensible. Toi, vaincs tes raisons de mort et ouvre-toi au dialogue, à la réconciliation. Regarde la souffrance de ton frère sans y ajouter une autre souffrance, arrête ta mai n, reconstruis l’harmonie qui s’est brisée. Non par le conflit, mais par la rencontre. Que se taisent les armes! La guerre marque toujours l’échec de la paix, elle est toujours une défaite pour l’humanité. Encore une fois, les paroles de Paul VI résonnent: Plus les uns contre les autres, plus, jamais!... Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre! (1965). La paix s’affermit seulement par la paix, celle qui n’est pas séparable des exigences de la justice, mais qui est alimentée par le sacrifice de soi, par la clémence, par la miséricorde, par la charité (1975). Pardon, dialogue, réconciliation sont les paroles de la paix, la bien-aimée Syrie, au Proche et Moyen Orient, comme partout dans le monde. Prions pour la réconciliation et pour la paix, travaillons pour la réconciliation et pour la paix, et devenons tous, dans tous les milieux, des hommes et des femmes de réconciliation et de paix".

L'intervention pontificale a été suivie d'un temps de silence, suivi de l'adoration du Saint Sacrement, durant laquelle ont été lus des extraits bibliques relatifs à la paix. En conclusion, le Saint-Père a adressé une prière spécifique pour demander la paix. Les répons ont été prononcés par des fidèles de nationalité syrienne, égyptienne, palestinienne, américaine et russe. Parmi les invocations: Seigneur de la vie, apporte ta paix là où se décide le sort des peuples, Seigneur, que ta puissance créatrice écarte tout violence faite à la vie humaine. L'adoration, qui a compris la lecture du chapitre 20 de l'Evangile de Jean, s'est achevée par la bénédiction eucharistique et une demie-heure de méditation silencieuse. Dans le même temps, le Pape a adressé un Tweet à neuf millions de personnes, les encourageant à prier pour la paix.

 

 

 

TWITTER @PONTIFEX_FR

 

7 sep. 2013

Priez pour la paix! https://t.co/Dwl7PYYGrz #prayforpeace

6 sep. 2013

Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! #prayforpeace

6 sep. 2013

Chers jeunes, priez avec moi pour la paix dans le monde #prayforpeace

6 sep. 2013

La paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu’elle est un bien de toute l’humanité#prayforpeace

5 sep. 2013

Il n’existe pas un Christianisme à bas prix. Suivre Jésus signifie aller à contre-courant en renonçant au mal et à l’égoïsme

5 sep. 2013

De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts. #prayforpeace

4 sep. 2013

 

Que partout sur la terre s’élève avec force le cri de la paix!#prayforpeace

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Publié le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09:11:19

De : Philippe De Briey [mailto:de.briey@scarlet.be]
Participation de musulmans aux veillées de Bruxelles et Malines

Invités par le pape à jeûner et prier ce samedi 7 septembre pour la paix en Syrie, les catholiques du monde entier se voient rejoints par d’autres confessions et notamment par des musulmans. Par ailleurs, Mgr Léon Lemmens, évêque auxiliaire du Brabant flamand, assistera à la prière du vendredi dans une mosquée à Malines.

En Belgique, des musulmans seront donc présents aux veillées de prière organisée à Bruxelles et Malines. Rappelons qu’à la demande des évêques belges, les diocèses et paroisses sont invitées à organiser de telles veillées pour être en communion avec le Saint-Père qui a appelé à une journée de jeune et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde, le samedi 7 septembre. Une veillée de prière aura lieu sur la Place St Pierre de 19 à 24 heures, en sa présence.

A la demande des évêques de notre pays, des veillées de prières seront organisées samedi (voir par ailleurs « Belgique : Prière pour la paix en Syrie ») dans tous les diocèses et l’on priera spécialement pour la paix en Syrie et dans le monde au cours des eucharisties et des célébrations de prière du prochain week-end.

Mgr Leon Lemmens, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles et référendaire au sein de la Conférence épiscopale pour les relations avec l’Islam en Flandre, assistera ce vendredi 6 septembre, à la prière du Vendredi dans la mosquée Al Bouraq à Malines. Il s’adressera à l’assistance et l’on priera pour la paix en réponse de la communauté musulmane à l’appel du Pape François. Mgr Lemmens remerciera l’assistance pour sa prière.

Le samedi 7 septembre à 20 heures, Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles,  qui présidera une veillée de prière dans la basilique nationale de Koekelberg, donnera la parole à quelques musulmans durant le service de prière. Durant cette même soirée, une veillée de prière du même type sera présidée par Mgr Leon Lemmens à 19 heures, dans l’église Sint-Jans à Malines.

Dans un communiqué, les évêques belges affirment « tenir particulièrement à la présence de croyants musulmans lors des veillées de prière à Malines et à Bruxelles. Tous y sont d’ailleurs invités ». 

(...)

J.J.D.

L’appel du pape a été entendu par les musulmans de Flandre

Mgr Lemmens, évêque référendaire pour les relations avec l’islam en Flandre, et quatre hauts responsables musulmans du nord du pays, ont appelé, ce mercredi 4 septembre, les membres de leurs communautés respectives à prier et jeûner, ce vendredi et ce samedi, pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde.

Le Grand mufti de Syrie est loin d’être le seul musulman à soutenir l’initiative du pape François d’organiser une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie. En Belgique, les musulmans flamands se rangent eux aussi derrière l’appel de l’évêque de Rome. Hassan Mesbah, Taher Chahbi, Mohamed Sebti et Mohamed Achaibi, quatre hauts responsables de l’islam au nord du pays,  ont effectivement signé un document conjoint avec Mgr Leon Lemmens, évêque référendaire pour les relations avec l’islam en Flandre, dans lequel ils appellent les membres de leurs communautés respectives à organiser des réunions de prière pour la paix, ce vendredi et ce samedi, dans les mosquées et les églises. « Que Dieu, qui entend le cri et les prières de tous ceux qui souffrent de la guerre et de la violence, ouvre le cœur de chaque homme et de chaque femme au don de la paix« , concluent-ils.

P. A.

Syrie : Lettre pastorale de Mgr Harpigny

Lors de la veillée de prière organisée samedi 7 septembre à Tournai, une lettre pastorale de l’évêque, Mgr Guy Harpigny, sera lue.

Il y rappelle d’abord qu’un message a été adressé aux responsables de la pastorale par l’intermédiaire du vicaire général Olivier Fröhlich, laquelle donne des indications précises pour répondre à la proposition du pape.

Mgr Harpigny, fort impliqué dans le dialogue inter-religieux, notamment avec l’Islam, s’unit à la souffrance « de tant de personnes innocentes au Proche-Orient ». Il rappelle avoir vécu dans la région au cours de ses études au Caire, à Beyrouth et à Damas. « Chaque fois que je suis informé de ce qui se passe là-bas, j’ai le cœur serré (…)», écrit Mgr Harpigny, qui dresse ensuite un état du conflit et de la situation au Moyen-Orient.

Lire la lettre pastorale de Mgr Harpigny

cathobel

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Publié le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09:09:05

PRIER, VIVRE ET ESPÉRER AVEC TOUS LES SYRIENS

29.10.2012

Prier pour tous. Vivre notre vie monastique aujourd’hui ici, en Syrie, et porter dans notre coeur et dans notre prière les civils, chrétiens et musulmans, de quelque parti qu’ils soient; les autorités politiques et religieuses, les militaires comme les mercenaires qui ont l’illusion aveugle de combattre pour Dieu. Prier aussi pour les grands responsables de cette tragédie, ceux qu’on ne voit jamais au premier plan mais qui jouent avec la vie et le destin d’une nation; prier ainsi non parce que nous sommes meilleures que les autres ou parce que nous connaissons la vérité mais prier parce que nous nous trouvons affrontées au mystère du Mal, un mal évident et palpable, impitoyable et trompeur. Prions pour la personne humaine crée à l’image de Dieu mais souvent engourdie dans sa foi, et souvent aussi défigurée à cause de son asservissement aux fausses idoles ou à cause de son assujettissement à une conception erronée de la religion.

Vivre avec tous. Nous nous sentons pleines de reconnaissance pour le peuple qui nous a accueillies et qui nous offre l’hospitalité. De ce peuple nous apprenons beaucoup. Le courage de résister, l’amour de la nation, la foi devant la vie et la mort. Nous vivons avec eux, dans le désir de retrouver une vie quotidienne normale, cela peut sembler banal : peut-on s’en contenter? Il faut la justice, la liberté, la démocratie, c’est certain mais les gens voudraient aussi pouvoir travailler, sortir librement de leur maison avec leur famille, se joindre à leurs parents et amis, étudier, prendre du bon temps avec leurs voisins. Nous avions tout cela. S’agit-il d’une ambition trop terre à terre? Dommage! Mais c’est là la réalité : cheminer humblement, en paix, avec son propre Dieu.

En continuant notre vie quotidienne - faite de prière, de travaux des champs, de méditation de la Parole divine, d’écoute et d’accueil - nous cherchons à demeurer fidèles à la vérité qui est la présence de Dieu, de l’Emmanuel, ici et aujourd’hui. Nous donnons du travail à quelques personnes du village... nous cherchons à cultiver l’espérance en nous employant à rendre toujours plus beau le lieu que nous occupons... Les roses qui croissent dans notre jardin sont signe de la bienveillance de Dieu, elles sont sourire adressé à ceux qui souffrent, elles sont attente silencieuse pour qui est frappé par la douleur.

Espérer pour tous. Espérer est la vraie liberté. Nous ne savons pas dans quelle mesure les consciences ont été frappées par les paroles du Pape Benoît XVI lors de sa visite au Liban : la liberté religieuse est une liberté parmi tant d’autres. Cette phrase nous a frappées, elle est notre espérance, elles ce que nous espérons pour tous. Elle ne signifie pas seulement la possibilité pour les chrétiens de demeurer en Syrie - une chose qui n’a rien dévident - et de jouir de tous les droits, elles signifient pour tous et toutes la possibilité de vivre sa foi, sa propre foi, ou chrétienne ou musulmane ou autre. L’Occident peine à comprendre de quoi il s’agit, les personnes sont si préoccupées de faire de la liberté une valeur absolue qu’on va jusqu’à se libérer de Dieu. Libérés de Lui pour devenir esclaves de tant de chose en réalité inconsistantes, et qui deviennent des idoles. En Syrie nous étions libres de croire et de vivre notre propre foi les uns à côté des autres. Aujourd’hui la crainte, la vengeance, la colère, la douleur risquent de créer des fractures irréversibles. Rendons grâce chaque fois que nous pouvons entendre des personnes blessées, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, manifester une espérance indéfectible : “ils ont détruit, nous reconstruirons...”, “ce n’est pas la foi, ce n’est pas l’islam...”. Paroles entendues sur des lieux dévastés par des explosions. Des personnes de toutes tendances se rencontrent encore, on parle, on discute, on prie ensemble, on cherche la paix, on la demande à Dieu, la paix des coeurs et des consciences, la paix du pardon et de la vérité. La paix des fils et des filles d’un même Père.

Sr. Marta et les Soeurs Trappistes de la Syrie

soeurs trappistines qui sont actuellement à Azeir en Syrie

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Publié le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09:07:48

Syrie : le village chrétien de Maaloula attaqué par des rebelles islamistes

© Heretiq - Wikimedia Commons

Des combattants djihadistes et des rebelles islamistes ont pris d'assaut, mercredi, une entrée du village chrétien de Maaloula. Situé à 55 km de Damas, le site est l'un des rares lieux où l'araméen, langue du Christ, est encore parlé.

Par FRANCE 24 (05.09.13)

Resté à l'écart des violences jusqu'à présent, le village chrétien de Maaloula était au coeur de violents combats, mercredi 4 septembre.

Des rebelles islamistes se sont emparés, mercredi, d'un poste militaire à l'entrée de la localité, située à 55 km au nord de la capitale syrienne, Damas. L'information rapportée par des habitants des lieux a été également confirmée par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Les djihadistes du Front al-Nosra et des rebelles islamistes ont attaqué mercredi matin un barrage du régime à l'entrée de Maaloula, tuant huit soldats", a ainsi affirmé l'OSDH.

"Un véhicule conduit par un kamikaze a explosé devant le barrage donnant le signal de l'attaque", a ajouté cette organisation qui s'appuie sur un large réseau de militants à travers le pays.

"C'est la première fois que nous sommes attaqués"

Une religieuse du monastère de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de Sainte-Thècle, et qui n'a pas voulu être identifiée, a affirmé que les djihadistes d'"Al-Nosra tirent sur la ville depuis 06h00 (03h00 GMT) avec des obus, des mitrailleuses anti-aérienne et les projectiles ont atteint le centre-ville". "C'est la première fois que nous sommes attaqués", a-t-elle ajouté.

Une vidéo postée par les rebelles sur Internet montre des insurgés parlant dans des talkie-walkies alors que le caméraman clame "Allah Akbar. Libération du barrage de Maaloula". La caméra montre des corps gisant sur la chaussée. L'OSDH a précisé que l'aviation avait bombardé à trois reprises le barrage pris par les rebelles islamistes.

Un lieu hautement symbolique pour les chrétiens de Syrie

Maaloula, l'un des plus célèbres villages chrétiens de Syrie est hautement symbolique : il est l'un des rares lieux au monde où est encore parlé l'araméen, la langue de Jésus-Christ.

Le village, lieu de pélerinage, doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. Les premiers chrétiens, persécutés, s'y réfugiaient. C'est dans ces grottes que furent célébrées les premières messes chrétiennes.

L'attaque intervient quelques jours avant la fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée chaque année le 14 septembre.

Avec dépêches

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